Metallica - Concert au Parc des Princes
Musique / Compte-rendu de concert - écrit par Loic, le 25/06/2004Tags : france concert parc stade metallica paris princes
Concert de Metallica au Parc des Princes en 2004
Rares sont les groupes pouvant mobiliser suffisamment de spectateurs pour remplir un stade en France. Et parmi les groupes de metal, Metallica doit bien être le seul. Car après Bercy, la Boule Noire, le Bataclan et le Trabendo c'est bien au Parc des Princes qu'a eu lieu le dernier concert parisien de Metallica en 2004, le soir du 23 juin, avec Lostprophets et Slipknot en première partie.
C'est donc avec un peu plus d'une heure d'avance que j'arrivais devant le parc des princes, où une gigantesque marée humaine attendait déjà devant les portes. Et l'organisation a eu la formidable idée pour faire rentrer les spectateurs dans le périmètre de sécurité de les laisser passer deux par deux. C'est donc après une bonne heure et demie d'attente que je pénétrais dans le parc, pour assister à la dernière chanson de Lostprophets, qui a donc joué dans un stade à moitié vide.
Les préparations du concert de Slipknot ne durèrent qu'un petit quart d'heure, temps mis à profit pour observer tout le gigantisme de cette "salle de spectacle" un peu spéciale. Le concert de Slipknot, attendu seulement par une petite partie de l'audience, fut sans réelle surprise. Les neuf tarés d'Iowa arrivèrent sur scène avec leurs nouveau masques, jouèrent une ou deux chansons de leur dernier album, mais mis à part cela, leur set fut l'exacte réplique de leurs concerts au Zénith d'il y a deux ans, l'ambiance et les effets pyrotechniques et mécaniques en moins. Leurs chansons les plus populaires (Surfacing, Eyeless, Spit it out, People=Shit, Heretic Anthem) furent jouées pour le plus grand plaisir de leur fans, diluées dans l'indifférence des inconditionnels "puristes" de Metallica. Seulement une minorité de la fosse gigantesque s'assit par terre sur Spit it out à la demande de Corey (qui n'insista d'ailleurs pas), ce qui est assez dommage car le résultat aurait pu être grandiose dans cet immense stade.
L'attente de Metallica a été beaucoup plus longue que celle de Slipknot, mais une bande annonce du très attendu documentaire Some Kind of Monster a été projetée pour faire patienter l'assistance. L'arrivée de Lars, James, Kirk et Robert, le nouveau bassiste remplaçant se font sous une clameur générale comme rarement le Parc des Princes en a connu, même pendant les matchs de foot. Et le vrai show peut enfin commencer. Ceux qui ont déjà vu Metallica en live, que ce soit en vrai ou en DVD sont en terrain connu. Le groupe enchaîne ses plus grands tubes (For whom the Bells Toll, Enter Sandman, Battery, One, Master of Puppets, Seek and Destroy...), dont seulement deux chansons de St. Anger (Frantic et St Anger), agrémentées d'explosions, de lance-flammes verticaux et de feux d'artifices. Le spectacle est vraiment bluffant, surtout pendant One, où ces effets accompagnent à merveille l'introduction de la chanson, où les tirs de balles et les détonations deviennent presque réels. Entre les chansons sont très souvent intercalées des déclarations de James, en anglais mais aussi en français, visant a faire participer un public déjà entièrement conquis. Les traditionnels solos de guitare ou de basse sont magistralement effectués, et sont d'autant plus impressionnants grâce aux gros plans projetés sur les deux écrans géants disposés sur les cotés de la scène. Le groupe revient sur scène après deux rappels, et a du mal à quitter la scène après Seek and Destroy, dernière chanson de cette merveilleuse soirée, et reste longuement pour saluer, remercier et dire au revoir à ses 50 000 spectateurs, comblés mais fatigués après 2h30 de concert.
Un concert de plus de 2h30 de tubes dans un stade empli de 50 000 personnes, un contact avec le public sans faille, et une plaisir sur scène presque palpable, et ce 22 ans après leurs débuts, prouvent bien que Metallica est toujours là, et ce malgré un changement de bassiste (qui malgré son aisance sur scène et sa parfaite intégration dans le groupe n'a pas réussi à faire oublier). Les groupes plus récents, après avoir appris a jouer de la musique sur Metallica, devraient également prendre des leçons de prestation scénique auprès de ces véritables "dieux du stade".