Metallica - L'Intégrale
Musique / Critique - écrit par Guest Star, le 23/02/2004 (Tags : amazon metallica dvd eur coffret album livraison
Sur Krinein, nous avons mis en place un système de Guest Star qui permet de donner la parole à des chroniqueurs, ponctuellement. Après le compte-rendu des Eurockéennes de Belfort 2003 par la team Neosono, c'est au tour de Florex, zélateur du culte métal de nous livrer bien logiquement une intégrale de Metallica...
Kill 'em All
C'était quoi Metallica en 1983 ? Bah pas grand chose ! Ah si, un tout jeune groupe de la Bay Area de San Francisco qui va botter le cul du petit monde du metal de l'époque. Finies les frasques chevelues à la Mötley "bah-où-t'as-mis-tes-poils" Crüe. Exit les clones de Black Sabbath. Bienvenue aux nouveaux dieux du metal US.
Kill 'em All va tuer tout le monde (ok, elle était facile). LE disque, avec le Reign in Blood de Slayer, qui va poser les bases du speed-metal et du futur thrash-metal. Une voix plus tendue que le visage d'un Berlusconi lifté, des guitares rappeuses et agressives à souhait, des compos dignes des Beatles (bah ouais quoi, courtes et efficaces). Le premier album de Metallica est un ode à la violence pure : pour un disque qui aurait pu s'appeler Metal up your Ass voire Fuck 'em All, c'est compréhensible.
"Hit the Lights" : au lieu d'allumer les lumières, Metallica préfère les exploser. Le premier titre de l'Histoire (avec un grand H, parce qu'ils le valent bien !) du groupe assurera l'ouverture de tous leurs concerts jusqu'à la sortie de Master of Puppets, c'est dire l'efficacité !
De "Four Hoursemen" (composé en partie par Dave Mustaine, viré quelques mois avant la sortie de l'album pour kestumé-dans-ton-nez-doudoudidon, et récupéré dans le 1e Megadeth sous le nom "The Mechanix") à "Seek & Destroy" (THE hymne speed-metal) en passant par le solo de basse de "(Anesthesia) Pulling Teeth" (par le regretté Cliff Burton, mort en 1987), tous les titres sont à classer au rayon "classiques".
Kill 'em Al", c'est un truc qu'on n'arrête pas : toute l'énergie et la fougue de la jeunesse (à l'époque, ils avaient tout juste 20 ans, à l'exception de Cliff Burton, qui avait déjà pas mal roulé sa bosse) et pas de remords ("No Remorse"). Et Metallica ne s'arrêtera plus jamais (euh... qui a dit Load et Reload ?). Ce disque, que personne n'a vu venir à l'époque, à part peut-être les rares qui achetaient les compils Metal Massacre, va lancer la carrière d'un des plus grands groupe de la galaxie rock de ces 20 dernières années.
Un des disques de metal les plus marquants des années 80.
Ride the Lightning
Un éclair, un fond bleu/noir et une chaise électrique : la jaquette du disque pose l'ambiance tout de suite, sombre, mortelle et électrique. Sorti tout juste un an après le furieux Kill 'em All, Ride the Lightning apparaît déjà comme le disque de la maturité pour Metallica. Musicalement, s'entend. Le groupe a beaucoup tourné, avec Slayer, Venom ou Anthrax, aux Etats-Unis comme en Europe, pendant cette année là. Et ils ont pu se rendre compte à quel point ils étaient dévastateurs en concert. C'était sans compter la volonté des gars de se remettre en question et de montrer qu'ils pouvaient faire plus que "better, faster, louder". Au lieu de remettre le couvert avec un album convenu reprenant les bases posées par Kill 'em All, ils vont faire évoluer la formule. Ride the Lightning va en fait montrer au milieu que l'on peut évoluer à chaque album (parfois radicalement) sans pour autant perdre son identité.
Le 2e Metallica est toujours violent, la vitesse d'exécution toujours digne d'un Mike Portnoy sous acides et la voix de James Hetfield toujours proche de la rupture. Mais les compos ne font plus 3-4 minutes comme sur le précédent album. Aucun morceau ne fait moins de 5 minutes et "Call of Cthulhu" va même jusqu'à 9 minutes. Et pourtant, aucun morceau ne se perd, aucune chanson n'est trop longue. Ils savent faire monter la sauce les californiens !
Le thème le plus abordé sur ce disque est celui de la violence et de la mort. A voir les titres, on s'en rend facilement compte : "Fight Fire with Fire", "For whom the Bell tolls" (pour qui sonne le glas), "Creeping Death"... Réjouissant ! Mais quand on écoute le résultat, on n'est pas déçu. "Fight Fire with Fire", qui ouvre le disque, est d'une violence incomparable, avec un James qui s'explose les cordes vocales, et un son apocalyptique. "For whom the Bell tolls" marque par ses splendides parties de batterie et sa cloche lugubre. Restent 2 exceptions dans cette débauche de violence : "Fade to Black" et "Call of Ctulhu". La 1e est une splendide power-ballade (qui se finit par contre en explosion thrash hallucinante) et la 2e est un instrumental superbe (encore magnifié quasiment 20 ans plus tard sur le sympathique S&M - Symphony & Metallica, où le groupe joue accompagné de l'Orchestre symphonique de San-Francisco), à la structure très progressive, limite Pink Floyd. 2 moments de calme relatif dans un disque qui fait évoluer Metallica du speed-metal (qu'il a "créé" avec Exodus) au thrash-metal.
Seul (petit) bémol : le son a vieilli et la production de Flemming Rasmussen est trop étouffée. Par moments, on est proche de la bouillie. A quand les remasters ?
Un disque excellent, mais qui sera dépassé de la tête et des épaules par son gigantesque successeur, Master of Puppets. Mais un disque à ne surtout pas oublier dans sa discothèque.
Master of Puppets
Autant casser le suspense tout de suite : Master of Puppets est certainement ZE album metal (rock ?) des années 80.
Encore plus impressionnant (artistiquement, parce que niveau violence...) que le Reign in Blood de Slayer, plus fondateur que le Number of the Beast de Iron Maiden et plus indispensable que le Peace Sells... but Who's Buying ? de Megadeth, Master of Puppets représente l'apothéose de l'ère agressive de Metallica. Pendant la période 86-88, le groupe évoluera très rapidement de quasi underground à quasi grand public. La faute à quoi ? La mort du bassiste Cliff Burton dans un accident de tour-bus en Suède pendant la tournée qui suivit l'album marquera à jamais les esprits des ados légèrement attardés de Metallica. Une entrée précipitée dans l'âge adulte. Et la porte ouverte vers de nouveaux horizons musicaux. Mais revenons au cas du Metallica cru 1986.
Kill 'em All proposait des morceaux courts et efficaces, des hymnes dans l'esprit "Paranoid" de Black Sabbath. Ride the Lightning évoluait lui sur des terres plus complexes. C'est cette dernière voie tracée par son prédécesseur que va choisir le groupe. Pour notre plus grand bonheur. Si Master of Puppets est la pierre angulaire du thrash-metal, il n'en reste pas moins que la structure des morceaux est très évoluée et sort du classique schéma rock couplet-refrain-couplet pour s'aventurer dans des contrées plus progressives. Le titre éponyme (qui prendra la relève de "Hit the Lights" en guise d'intro des concerts des Four Horsemen et conserve cette place encore aujourd'hui) est l'exemple parfait : plusieurs breaks s'enchaînent tout au long d'un morceau de plus de 7 minutes. Finalement, on est plus proches de Dream Theater que de Slayer. C'est peut-être grâce à ce genre de choses qu'on reconnaît les grands. Metallica a fait évoluer le genre. Ils ont toujours été des pionniers et l'ont parfaitement démontré sur ce monstrueux disque.
Il ne faut pas oublier pour autant d'autres moments forts de l'album : un "Battery" ouvrant sur un arpège de guitare classique et déversant ensuite son flot de violence brute, un "(Welcome Home) Sanitarium" épique ou encore l'hyper violent "Damage Inc.", qui clôt Master of Puppets sur une note extrême.
Si l'album est en droite ligne de son prédécesseur Ride the Lightning, il améliore encore la formule, réussissant à maintenir le rythme tout au long du disque, très compact et homogène. A ce niveau de perfection, on appelle ça de l'Art. Les paroles sont assez emblématiques de cet état de fait, traitant pour la plupart du pouvoir, de son usage, ses dérives, etc. aboutissant à une oeuvre conceptuellement très forte (bon OK, qui lit les paroles ?). D'ailleurs, on remarque très bien ça en concert : que celui qui n'a jamais crié « Master, Master... » pendant un de leur set me jette la première pierre (aïeuh !) - bah oui, on a l'impression d'être les marionnettes de James Hetfield pendant ces moments-là.
Certains critiques estiment qu'il s'agit là du meilleur album de heavy-metal de tous les temps. C'est bien possible.
... And Justice for All
...And Justice for All marque le retour de Metallica sur album, un peu plus d'un an après la mort du bassiste Cliff Burton. La mort du doyen laissera des traces.
Le nouveau bassiste se nomme Jason Newsted, joue au médiator et vient du groupe Floatsam & Jetsam (auteurs de l'excellent Doomsday for the Deceiver quelques mois auparavant). Du même âge que les autres membres du groupe, il ne sera bizarrement jamais totalement intégré. Sa 1e participation discographique au sein de Metallica se fera par le biais du EP Garage Days Re-revisited, sorti en 1987 et composé de reprises de Killing Joke ou des Misfits ("Last Caress").
Ce nouveau double album (bah oui, à l'époque, on achetait des 33 tours, et là bah y en avait 2 !) marque un nouveau départ pour Metallica. Les 4 vont abandonner la haine sonore pour quelque chose de plus contenu : certainement le spectre de la mort. ...and Justice for All étonne d'abord par sa production : la batterie, mixée très en avant, est sèche et, à vrai ratée, (pas autant que le massacre du Images & Words de Dream Theater, mais pas loin), le son est froid, les guitares moins tranchantes. Les limites du producteur des débuts, Flemming Rasmussen, se font jour. Ce sera son dernier disque avec les américains.
Mais si le son est raté, il n'en est pas de même des morceaux. "Blackened", qui ouvre le disque, propose une structure progressive qui se retrouvera sur l'ensemble des titres de l'album, capitalisant sur l'expérience acquise en la matière pendant l'écriture de Master of Puppets. Les morceaux sont longs (aucun de moins de 5 minutes) mais réussissent à conserver une unité étonnante. Cela se voit particulièrement sur le titre éponyme, de 9 minutes 44 (!!), jamais ennuyeux. Dans ce sens, le groupe a particulièrement insisté sur la qualité d'écriture des textes : le liant, même si cela n'est pas clairement dit, est certainement la mort de leur ami. Il y a une unité thématique sur ce ...and Justice for All, celle du hasard, du destin, de l'arbitraire ("Independence limited - Freedom of choice - Choice is made for you my friend" ; "Shortest straw has been pulled for you" ; "Justice is lost - Justice is raped - Justice is gone"). On remarque d'ailleurs plus particulièrement un texte écrit avant sa mort par le bassiste, les seules lignes de texte du poignant "To Live is to Die" : 9 minutes 48 où alternent passages électriques et passages au violon, au centre desquels est intégré une espèce de testament musical de Cliff Burton. Si un tel morceau a été écrit pour ...and Justice for All, c'est très certainement pour rendre hommage à l'instrumental "Anesthesia" sur Kill em All, entièrement joué à la basse.
Mais au final, ce qui marquera le plus sur cet album, c'est la power-ballade "One", le 1e single de l'histoire du groupe, et le 1e clip. Clip qui a d'ailleurs été considéré comme une trahison par certains fans, puisque le groupe avait jusqu'alors toujours déclaré ne jamais vouloir en faire. Jeunesse et commerce ne font pas bon ménage ! Mais quand on voit la qualité du clip (réalisé à partir d'extraits du film "Johnny s'en va-t-en guerre" de Dalton Trumbo), on ne peut que se dire que Metallica aurait eu tort de se dédire. Sans parler de la force de la chanson en elle-même (ah les syncopes de la fin du titre...).
Au final, ... and Justice for All est une belle réussite artistique dont le son a certes vieilli mais qui reste empreint d'une véritable personnalité. Un bel album !
Metallica (Black Album)
Wouh pinaise ! Le Black Album est-il l'album rock ultime ?
Franchement, le 5e album studio des californiens est une monstrueuse tuerie qui prend de la valeur avec les années.
Avant la sortie, il était fortement décrié par les die-hard fans de Metallica, qui voyaient en le nouveau producteur Bob Rock le loup dans la bergerie. Qu'est-ce que venait foutre le producteur de Mötley Crüe et de Bon Jovi sur un disque des rois du heavy-metal ? Bon OK la mort de Cliff Burton et l'album qui a suivi (... and Jutice for All) ont beaucoup changé la donne au sein du groupe et le carton de la power-ballade "One" a permis de faire entrer Metallica dans le cercle des groupes de metal connus du grand public (le génial clip a squatté MTV pendant de longs mois). Mais merde !! Bob Rock !?
Eh bah non, en fait ! Bob Rock a apporté énormément à Metallica. Le son est énorme, les guitares ultra tranchantes, la batterie de Lars Ulrich n'a jamais paru aussi puissante (faut dire qu'après le massacre du précédent...) et la voix de James Hetfield prend une ampleur jamais vue jusqu'alors. C'est bien simple, James passe du statut de hurleur de metal à celui bien plus envié de chanteur. Et c'est vrai qu'il chante bien, le bougre. Et ce ne sont pas les midinettes qui ont craqué sur le slow mou du genou "Nothing Else Matters" qui vont me contredire. Non, vraiment, Bob Rock a permis à Metallica d'évoluer, tant artistiquement que commercialement (il s'est vendu à près de 20 millions d'exemplaires dans le monde).
Le Black Album est une tuerie ultime. Il suffit de se référer à la quantité de morceaux connus et appréciés : le hit-single metal des années 90 "Enter Sandman", le brutal "Sad but True" (le riff sera repris en 2000 par Kid Rock dans l'excellent "Devil without a Cause"), la power-ballad géniale "The Unforgiven", le très progressif "Of Wolf and Man", l'hymne de concert "Wherever I may Roam", etc. Finalement, le Black Album se présente un peu (toutes proportions gardées) comme le pendant rock/metal du Thriller de Michael Jackson. En plus, comme pour le Roi de la Pop, le groupe saura exploiter le pouvoir de MTV et des clips (pour la plupart assez convenus, à part le superbe "The Unforgiven") pour faire exploser sa popularité. Au bout du compte, il s'agit d'un disque qui peut se prendre par n'importe quel bout mais qui, en même temps, présente une formidable unité. C'est peut-être à ça qu'on reconnaît les chefs-d'oeuvre ?
Mais ce qui heurte encore aujourd'hui, ce qui prouve que Metallica n'a vraiment pas fait une erreur en embauchant Bob Rock, c'est la qualité exceptionnelle du son du Black Album. En 10 ans, il n'a pas pris une ride et conserve tout son potentiel destructeur. H-A-L-L-U-C-I-N-A-N-T !
Rien n'a été oublié dans ce disque et grâce à lui Metallica a atteint le zénith de sa carrière. Groupe parmi les plus respectés sur disque et surtout sur scène, il commencera sa mega-tournée planétaire (plus de 2 ans ½) par un événement qui restera gravé dans les mémoires de tout metalleux qui se respecte : une tournée en co-headlining avec Guns n' Roses, avec en première partie les géniallissimes Faith No More. Eh bah pinaise !
Un disque charnière de l'Histoire du Rock, j'vous dis !
Load - Reload ... Sad But True
St. Anger
Eh bah le choc ! On n'en attendait pas moins de la part de Metallica.
Qui n'a pas entendu parler de la polémique entourant ce nouvel album de Bay Area Thrashers, 6 ans après le très diversement apprécié Re-Load ? Metallica a encore changé de style, de son, de modèle de compositions, etc. So what ? C'est la grande force de Metallica que d'avoir toujours su se renouveler, se lancer de nouveaux défis artistiques. Si l'ère Load / Re-Load n'est pas forcément une réussite, malgré quelques bons moments, ce nouvel opus augure du meilleur (enfin, une critique reste subjective).
Quel contexte pour ce St. Anger (nom qu'il porte très bien) ?
Les mecs ont tous plus de 40 ans, maintenant, ce serait bizarre de les voir refaire du thrash 80's. Et quel intérêt ? C'est Metallica, pas Slayer (et encore, même eux ont changé).
Exit le bassiste Jason Newsted, fan ultime du groupe et musicien passionné mais qui n'aura jamais pu intégrer le duo éternel James Hetfield / Lars Ulrich. Il était là depuis 1987, et pourtant ils l'appelaient encore "le p'tit nouveau". Dommage, mais y a-t-on perdu au change quand on voit arriver le monstre Robert Trujillo (ex. Suicidal Tendencies / Infectious Grooves, pendant quelques années dans le groupe Ozzy Osbourne) ? En plus, il joue aux doigts, comme Cliff Burton. Pour la petite histoire, plusieurs journaux metal du monde entier avaient repris un poisson d'avril du Hard-Rock Mag français comme quoi le remplaçant de Jason était ... Steve Harris (Môssieur Iron Maiden). Ca aurait pu être marrant ! Au fait, sur le CD (pas sur le DVD qui accompagne), ce n'est ni Jason ni Robert qui tient pas la basse, mais Bob Rock, en dépanneur de luxe.
Le dernier "problème" de Metallica à l'époque de l'enregistrement était la cure de désintoxication de James Hetfield, qui avait un peu trop forcé sur la sainte boisson. James en est revenu pacifié mais avec la volonté évidente d'extérioriser son mal-être intérieur par la musique (les grands artistes ne sont-ils pas des âmes torturées ?).
Le disque est maintenant sorti. Et ça choque. On a perdu le Metallica des années 90, qui cherchaient à écrire la chanson rock ultime (ils y sont arrivés avec Enter Sandman). Désormais, Metallica expérimente, se lâche, jette des notes, pourvu qu'elles fassent quelque chose de bon. C'est vrai, St. Anger ne ressemble à rien de ce qu'a pu faire le groupe auparavant. Les structures sont alambiquées, il y a peu de refrains, pas de solos (on se demande même parfois si Kirk Hammet a joué sur ce disque tellement sa guitare est en retrait), la caisse claire sonne ... euh ... bizarre (on se croirait en répète d'un garage band), très métallique et le son en général fait très roots. Très éloigné de la sophistication extrême des 3 derniers albums, également produits par Bob Rock. On sent ici la rage, le besoin de se défouler. Mais on n'est pas dans le neo-metal qu'ont pu dénoncer certains esprits chagrins (pas de solo, guitares accordées très bas, etc.). Faut pas exagérer non plus ! Finalement, difficile de sortir de cet album un titre précis : l'exercice est très compact et c'est tout l'album qui est un moment fort (même si le "kill kill kill kill" de la fin est impressionnant). Cela dit, à force d'écoutes, "Frantic" reste étonnamment bien dans la tête et St. Anger défonce tout sur son passage. Il faut aussi "All within my Hands", où l'on sent à fleur de peau la rage de James.
Finalement, c'est certainement le meilleur disque qu'aurait pu sortir Metallica à cet instant de sa carrière. Le groupe reprend les rênes de son destin et indique une nouvelle voie, sans emprunter celle des autres. Au bout de 20 ans, ça force le respect de vouloir changer à ce point ! Pour ne pas devenir les nouveaux Rolling Stones ou AC-DC (des tournées gigantesques et des disques qui n'intéressent plus personne ou presque).