La kitscherie du Vendredi #9 : Call of the Wintermoon
Musique / Article - écrit par Draly, le 05/07/2012
Hello à toi, cher krinaute alangui ! Je te sens en quête de kitsch ! Vilement attiré que tu es par l’hebdomadaire possibilité de rire d’autrui. Tu as fait de cette brève ton refuge contre la morosité et pour t’en remercier, je vais te permettre (du moins je l’espère) de découvrir et côtoyer le plus pur éclat d’un joyau noir ciselé au charbon. Une œuvre à la gloire du paganisme et aux méchantes effluves de soufre…
Cette fois pas de force du dragon plus 12 contre les minotaures cuir-moustache ! Non ! Je leur ai préféré de gentils bouffeurs de bambous… Cette fois on fait dans l’artisanal et le décomplexé. Cette fois on ne se prend plus la tête avec la futilité de l’avis d’un spectateur, ou le quelconque impact que pourrait avoir cette vidéo sur une jeunesse en mal d’idole. Ici, seul compte l’accomplissement personnel qu’est le process de création, la réponse artistique au moindre questionnement métaphysique…
Et tu ne t’inquièteras pas de la qualité picturale, elle n’est pas seulement due à l’encodage de tutube… De même tu remarqueras que la vidéo est tronquée et se termine en fondu, laissant apparaître l’ombre de la bête. Ces dernières images, telles un stroboscope spirituel, m’assaillent et me poussent à m’interroger. Ce clip n’a-t-il finalement été créé que dans le caveau du consumérisme ? est-ce un chef-d’œuvre inachevé appelé à libérer l’art d’impures considérations ? est-ce le bon vieil étron de pépé Jean-Jacques ? Je te laisse établir ton propre jugement.
Tu noteras au passage mon tutoiement, me plaçant en mentor je n’ai su m’en empêcher. Car tu ne peux nier que krinein est l'anchois sur ta pizza, l’étoile de tes songes, celle qui jette sa flamme sur l’éternelle vérité de tes jours...