8.5/10Cali - Concert privé Oui FM 25 février 2004

/ Critique - écrit par Djak, le 05/03/2004
Notre verdict : 8.5/10 - C'est quand le bonheur---> le 25 février 2004 (Fiche technique)

Tags : paris musique fev rock festival radio live

Le 25 février 2004 : ou comment tomber sur le cul

Hier soir, j'ai eu le plaisir de pouvoir assister au concert privé de Cali organisé par Oui FM. Hier soir, j'ai eu le privilège d'assister à un des meilleurs concerts de ma vie. Hier soir, Cali a explosé...
Aujourd'hui, je vous propose donc une petite rétrospective de ces deux petites heures qui se sont écoulées à la vitesse du son...

21h00, Nouveau Casino, la salle est pleine, archibondée, prête à craquée. Dom Quirris, l'animateur de Oui FM prend alors la parole, le show va bientôt commencer. 10 minutes plus tard, le groupe Cali arrive sur scène. Dès lors, ce concert va se révéler être une succession de surprises pour la simple raison que de Cali je ne connaissais que les chansons.

The Show must go on

Tout est enfin fin prêt, "the show must go on". Dès les premiers instants, Bruno Caliciuri dit Cali attire tous les regards. Habillé tel un Don Juan, on a du mal à répertorier toutes les hystériques hurlant son nom dans la salle. Pourtant, les hommes ne sont absolument pas en reste. En effet, l'entrée de l'artiste du groupe : Aude Massat, me fait bien plus plaisir. Cette superbe blonde n'aura de cesse de me détourner de la musique pendant tout le concert ! Enfin, le pianiste : Julien Lebart et le guitariste Hugues Baretge complètent le quator. A première vue, la formation paraît classique. Il n'est plus très rare de nos jours de retrouver un violon dans un groupe de rock. On pourra citer les groupes Dionysos, Cornu ou Louise attaque comme exemples de cet engouement. Pourtant là, au fur et à mesure du concert, une alchimie se produit entre ces 4 comparses. Plus que 4 artistes c'est une entité sous la bannière de Cali qui se dévoile. La magie opère, le spectateur est enchanté, le public se déchaîne !

Cali, nous balade avec énergie de sa voix suave. A sa droite, le violon mélange sucessivement des chansons dynamiques et rythmées telles que C'est quand le bonheur, J'ai besoin d'amour, Il y a une question, ou encore Dolorosa ; avec des passages plus lents, plus graves : Tout va bien, Pensons à l'avenir. C'est ainsi avec brio que la sublime Aude Massat utilise son instrument. En outre, à la gauche du leader, le guitariste offre un contrepoids efficace à la douceur du violon. Hugues Baretge encadre Cali magnifiquement. Les guitares sèches puis éléctriques apportent puissance aux chansons. Enfin, le piano, à l'arrière-scène complète le tableau. Tantôt en retrait, tantôt au premier plan, il sert de fil conducteur, de chef d'orchestre. C'est ainsi frappé par cette mise en scène que l'on prend réellement conscience du talent de ce groupe. 4 artistes qui ensemble font un véritable spectacle, 4 musiciens en véritables symbiose pourrait-on dire.

Cali : the showman

Enfin, vient le meilleur, le bonheur. Je connaissais grâce au CD Cali compositeur talentueux qui à la manière d'un Miossec nous faisait partager ses histoires d'amour avec humour et poésie. Je connaissais aussi Cali le chanteur. Mais ce soir-là j'ai découvert Cali s'imposer dans ce qu'il y a de plus difficile : la scène. En effet, Cali a ce soir montré à son public à quel point il aime la scène. Moteur du groupe, dès les premières notes, il impose sa présence. Ce soir on sait qu'on ne va pas s'ennuyer. Heureux, Cali donne tout, enchaînant et mélangeant les prestations scéniques qui prennent des allures de mini pièces de théatre.
Cali comédien ? On en est vraiment pas loin. On se plaît à le voir évoluer sur les planches, baigné par les solos de violon, guitare ou piano.
Cali prouve qu'il n'est pas un débutant. Le public est conquis. Le contact passe sans problème. Le chanteur gère sans mal les passages entre les chansons. Il invente, brode, raconte des histoires complètement farfelues servant de transitions aux chansons. Ainsi, Cali est loin des groupes statiques qui jouent leurs morceaux puis basta (pour l'occasion, je citerai comme exemple Kyo pitoyable aux victoires de la musique et partout ailleurs).

Le concert parfait

Ainsi, ce concert fut magnifique tout le long. Le groupe a réellement tout donné. Et encore, je ne parle pas des 5 rappels. Le public tellement content ne voulait en effet pas quitter la salle et prolonger le spectacle. Cali à bout de force, revenait, poussé par la joie, sur scène chanter une nouvelle chanson. Au final, 16 chansons magiques, inoubliables.