Volo - Concert à l'Européen
Musique / Critique - écrit par juro, le 14/02/2006 (Tags : paris concert arena volo france accor concerts
L'amphithéâtre de l'Européen a accueilli l'espace de deux soirées Volo pour un concert intimiste au plus près du public. Entouré d'une contrebasse, un violoncelle et une autre guitare, Frédéric et Olivier Volovitch ont livré une prestation pleine d'humour, de bons mots et de titres inédits. Si la polie mais timide et stressée Marie Cherrier avait ouvert les débats en première partie avec quatre titres de son album Ni vu, ni connue avec bonne humeur. Une sympathique courte introduction à l'affiche de la soirée...
Après une présentation annonçant la couleur que prendrait le concert, Volo entamait par un titre inédit. Le public majoritairement féminin écoutait religieusement ce premier extrait. Puis défilent Elisa, Dans mon café préféré et quelques autres titres de l'album qui se mêlent à de nouveaux titres inédits généralement d'une qualité d'écriture moins performante ou non publiables sur un album. Si la salle éclatait de rire à propos des titres lançait par Frédéric, le guitariste des Wriggles sur les mémés (« dégage, dégage, dégage... »), les excuses des filles (les lapins du dimanche) ou les inactifs chroniques (« je n'ai rien branlé de la journée ou plutôt je n'ai fait que ça... ah... oh... wah »), les titres les plus intéressants étaient lancés par son frère sur des titres autobiographiques (Montréal) ou les meilleurs titres de l'album (Le MEDEF, Anvers...).
Visiblement, une grande partie du public est venu découvrir le phénomène sans connaître l'album mais Volo se met le public dans la poche en très peu de temps par des anecdotes et des annonces humoristiques réussis. Liés par le sang, la complicité est aussi au rendez-vous entre les deux interprètes qui ne cessent de rebondir sur leurs piques, aussi différents soient-ils dans leur comportement : l'un exubérant, l'autre plus réservé. Quelques cris d'accueil pour le titre le plus connu Tu m' fais marrer (bébé) et beaucoup d'applaudissements entre leurs deux rappels. Une bonne vingtaine de titres joués durant une heure et demi dont la moitié apparaissant sur l'album. On regrettera peut-être l'oubli de God bless.
Volo est parvenu à conquérir un public auquel il donnait rendez-vous au bar à la fin du concert (mais surtout les filles) avec beaucoup d'humour et de détente. Dans une petite salle comme l'Européen, l'intimité était au rendez-vous et idéal pour conquérir un public qui connaissait le groupe que peu ou pas. Nous serons sûrement habilités à en reparler plus tard...