Volo - Blancs manteaux à Volo
Musique / Critique - écrit par juro, le 08/10/2006 (Tags : volo volovitch manteaux blancs frederic olivier auteur
Le succès de Bien zarbos s'est pas fait attendre pour Volo. Anonyme, puis légèrement connu, puis reconnu avant de s'arrêter au rang de premier album apprécié mais la petite portée de fans réclamaient d'ores et déjà un disque live enregistré sur deux jours. Mission accomplie avec Blancs manteaux à Volo du nom de la salle parisienne dans laquelle le concert a été enregistré. Vingt titres dont sept présents sur le premier opus studio et treize nouvelles créations qu'ils étrennaient déjà lors de leur concert à l'Européen. Dans la continuité...
Les frères Volovitch sont des observateurs du quotidien. Rien d'extraordinaire dans leurs chansons excepté deux voix en parfait accord pour des textes pleins d'esprit et de bonne humeur. Ce live possède les qualités et les défauts du live mais ressemble à s'y méprendre à l'album studio avec finesse et légèreté dans la mélodie ou l'interprétation (même si parfois très imagée). Gardant le meilleur et pondant de nouveaux textes dans la veine de Bien zarbos, Volo n'oublie pas de regarder autour de lui, trouvant son inspiration dans le métro, les moments de solitude ou de joie. Histoires de frangins, histoires de filles, histoires folles. Dans la continuité mais ça a déjà été dit...
Fortement influencés par leurs vies personnelles, Volo met en chanson en avant ses chansons prônant un amour fou mal contrôlé (J'ai beau), début non réciproque tourné de manière hilarante (Les lapins), histoire de longue durée (Tu m' fais marrer), souvenirs et regrets (Succédané) ou retrouvailles charnelles (On), plaisir solitaire rigolo (J'ai rien branlé) ou fantasmes fous venus de nulle part (Je rêve que, Histoire sympa). Au beau milieu de cela, Volo établit des portraits humains dans des lieux de vie (Dans mon café préféré) et fait part de son point de vue sur les réalités économiques françaises (Le MEDEF) ou moins concerné : peur d'un chien enragé en duo (Bull pit), parabole météorologie individualiste (Le ciel est gris), amitié fraternelle (C'est pas grand c' qu'on vit) ou balancement de mauvaise humeur en règle et en rires (Dégage). Une certaine répétitivité se dégage à force de titres évoquant des sujets sensiblement similaires mais la compensation vient de l'univers que parviennent à créer les artistes devant une assemblée attentive.
Un des principaux regrets vient du fait de ne pas posséder l'image permettant de comprendre certains rires du public. Il y avait sûrement la place pour un DVD live accompagnant ce live. Volo développe son petit univers fait d'une gentille poésie commune et d'histoires banales interprétés avec candeur et bonne humeur, fait d'expérience de la vie et délires mis en forme avec bons mots. Dans la continuité... mince, ça fait trois fois...
Volo - Blancs manteaux à Volo
01. J'ai beau
02. Bull pit
03. Le ciel est gris
04. Les lapins
05. Tu m' fais marrer (bébé)
06. Je rêve que
07. Dans mon café préféré
08. Succedané
09. Le MEDEF (1)
10. Le MEDEF (2)
11. J'ai rien branlé
12. On
13. C'est quoi le nom
14. Fille sympa
15. Histoire sympa
16. Krumpf
17. C'est pas grand c' qu'on vit
18. La mémoire
19. Dégage
20. Tchidikitatumé