7/10Jude - No One is Really Beautiful

/ Critique - écrit par Filipe, le 19/03/2004
Notre verdict : 7/10 - Hey Jude, don't be afraid. (Fiche technique)

Tags : jude one beautiful eur really album yesterday

Hey Jude, don't make it bad, Take a sad song and make it better, Remember to let her into your heart, Then you can start to make it better...

Difficile de lui attribuer un genre musical susceptible de correspondre à ses prétentions artistiques. Originaire de Boston, Michael "Jude" Christodal agace ceux qui ont pris l'habitude de ranger leur discographie personnelle de façon minutieuse. Pour beaucoup, son travail d'orfèvre évoque tantôt celui des Beatles, celui de Beck ou bien encore de Bob Dylan. On le compare également à un certain Jeff Buckley. Touché par la Grace, Jude apprête seul ses propres interprétations et dispose d'une voix dont l'étendue est proprement ahurissante. Quatre octaves, dit-on. Cet apprenti philosophe, inconditionnel de D.H. Lawrence et de Marvel, à qui l'on octroyait un avenir brillant en tant que plongeur ou coursier, aura d'abord été localisé puis promptement enrôlé par Maverick Recording, dont l'appellation rime avec Madonna, Alanis Morissette et Prodigy.

Mylène Farmer aura beau soutenir l'inverse, No one is really beautiful. Entre amours imparfaits, suicides ou petits meurtres entre amis, Jude y perçoit ses propres décalages et entoure le résultat d'un brin de fantaisie. Les notes ont été arrachées à leurs portées. Dans un souci de complémentarité sonore, Jude accorde sa voix en fonction du type d'instrumentation et inversement. Sans être exempt de longueurs, que le folk-rock et la musique country sont en droit de générer suite à une écoute à la fois attentive et prolongée, l'album est un amoncellement de prouesses toutes plus fascinantes les unes que les autres. Et You Mama You, Prophet, She Gets the Feeling et Brad and Suzy offrent à leur auteur d'entrevoir un avenir musical de manière optimiste.