Ghinzu - Concert à l'Olympia
Musique / Critique - écrit par juro, le 15/06/2005 (Tags : ghinzu mirror groupe paris album rock festival
L'Olympia, salle française mythique parmi les mythiques, accueillait Ghinzu ce lundi 13 juin 2005 pour livrer une prestation scénique qui restera dans les mémoires des nombreux spectateurs réunis massivement. La salle était gonflée à bloc pour recevoir les cinq membres du groupe. Après une première partie assurée par Millionnaire, aussi bruyants qu'inaudibles, le plat de résistance est arrivé. Si les trois quarts du public étaient déjà acquis à la cause des belges avant leur entrée en matière, la totalité fut acquise dès les premières notes entamées. Un moment d'émotion particulier qui s'est prolongé le temps d'une communion avec LEUR public...
Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour que Ghinzu ne mette le public dans sa poche et réussisse un concert marquant. Un de plus selon les nombreuses critiques positives des aficionados. Rappel des faits du groupe qui a pris le nom d'un couteau nippon :
Acte 1 : le Ghinzu tranche. Le public dynamique est immédiatement enthousiasmé que le concert commence après un petit temps de latence qui commençait à devenir conséquent, suite à l'entracte. Après une arrivée sur la musique de John Williams au coté des Storm Troopers tout droit sortis de Star Wars, l'entrée en scène des cinq acolytes est saluée par des cris de joie assez ahurissants. Dès les premiers accords, on sentait que la prestation du groupe allait virer vers un show qui ne demandait qu'à connaître une croissance exponentielle. En un instant et quelques notes, le sol se met à trembler (véridique), l'ambiance est festive. Devant, le public hurle à plein poumon... derrière, c'est du pareil au même. Ghinzu a mis le feu en moins de deux minutes, les spectateurs sont conquis. Do you read me, Jet sex et tout le reste y passe avec bonheur. Enchaînant titre sur titre avec une énergie incroyable, l'interprétation en elle-même valait le déplacement.
Acte 2 : le Ghinzu est affûté. Que ce soit n'importe quel titre de leur album, le public s'exclame, la communion est totale. Et sur scène, ceux qui avaient peur d'avoir les « pépétes » avant leur entrée en scène à l'Olympia ne le montrent pas et en profitent un maximum, John Stargasm le premier. Bondissant dans tous les sens et relançant souvent la foule à la fin d'une interprétation, il attirait tous les regards en étant exposé devant ses camarades qu'il n'hésitait pas à mettre en valeur. Tour à tour, chacun a retenu l'attention. Greg Rémy prend pose sur pose, n'hésitant pas à finir à la renverse tandis que Mika Nagazaki s'arrache sur les morceaux où il pose sa voix, Fabrice et Kris sont plus sages mais font la part belle aux morceaux. Les comportements différents sur scène apportent une sorte de symbiose.
Acte 3 : le Ghinzu est polyfonctionnel comme un couteau suisse. Quelques surprises émaillent le show avec le passage de Greg derrière la batterie ou de Fabrice au chant. Polyfonctionnel encore avec quelques reprises de « standards » sauce Ghinzu comme Blue Suede Shoes d'Elvis Presley ou Purple Rain de Prince. La fin plutôt du spectacle tourne vers l'électronique et le rock expérimental. Un morceau dominé par le piano s'insérera même à la toute fin. Trois rappels et puis s'en vont. Ce fut grand, ce fut bon et la terre pouvait enfin s'arrêter de trembler.
Que retenir de ce concert ? Une flopée d'émotions, des sons qui envahissent les oreilles encore longtemps après la fin du concert, une prestation ludique bourrée d'énergie. Fatigué ? Même pas ! Il ne restait plus qu'à prolonger la soirée... toujours avec Ghinzu.