Cali - Le bordel magnifique
Musique / Critique - écrit par juro, le 13/10/2006 (Tags : cali live fenetre bordel magnifique parlophone bruno
Généreux sur scène, poétique et sympathique, bordélique et magnifique, un show de Cali se déguste à sa juste saveur. Pour y avoir assisté au début du succès de L'amour parfait, les aventures du trublion du sud-ouest étaient déjà un véritable contact avec un public de tous les âges acquis à sa cause. En seulement deux albums, le chanteur a réussi à atteindre une cible assez diversifiée autant par son album que sur scène. Et comme les souvenirs ont la peau dure, la sortie du Bordel magnifique, live enregistré à Lille, apparaît comme une occasion de se les remémorer...
En compilant des titres de L'amour parfait et Menteur, Cali débute un concert explosif dans lequel son entrain et sa folie douce vont contribuer à offrir un show à fleur de peau. Les mots transpirent à travers l'interprète, sueur communicative qui enflamme un public aux aguets du moindre mouvement lyrique supplémentaire ou d'une boutade à son égard. Les cris sont en grande majorité féminins mais l'impression qui en rejaillit est unisexe. Cali prend du plaisir sur scène, à organiser son show entre orchestration bien rodée et débordement musical intempestif (intro avec une guitare rock sur Je te souhaite à mon pire ennemi, deux notes d'harmonica sur Je m'en vais, trompettes dans l'intro de C'est quand le bonheur ?). Bien évidemment, devant un tel public chauffé à blanc, le show s'avère particulièrement réussi et comble du succès, les reprises en choeur des titres ne font que le confirmer (l'explosif C'est quand le bonheur ?, Pensons à l'avenir, Je sais).
Question performance, Cali est au meilleur de sa forme, livrant une interprétation de comédien, faisant tressaillir sa voix et ponctuant d'onomatopées certains passages (Je ne vivrai pas sans toi). Petit moment théâtral intimiste fait d'un piano minimaliste au milieu d'une salle comble (Menteur, Je sais) ou attitude folk (La fin du monde dans 10 minutes), les textes découlent avec une facilité déconcertante pour la bonne rime. Ajoutez-y quelques effets, une légère exagération théâtrale, un public harangué par des petits phrases d'amour auxquels répondent de nouveaux cris de réciprocité. Ou encore tendresse aux senteurs latines (Roberta), cri du coeur extrêmiste (Elle m'a dit) et autres titres qui ont fait une réputation méritée...
Un moment de magie qui ne peut que se recommander par son ton exceptionnel qui s'incarne à travers son interprète à chaque instant. Homme de scène possédant un magnétisme certain, Cali développe son phrasé à travers quatorze titres dont aucun ne semble souffrir d'un quelconque manque d'intensité. Un show plein, intense, réussi et plein de bonheur.
Cali - Le bordel magnifique
01. Je te souhaite à mon pire ennemi
02. Je m en vais (après Miossec)
03. Je ne vivrai pas sans toi
04. C'est quand le bonheur ?
05. Menteur
06. La fin du monde pour dans 10 minutes
07. Il y a une question
08. Je sais
09. Roberta
10. Pensons à l'avenir
11. Dolorosa
12. Le grand jour
13. Qui se soucie de moi
14. Elle m'a dit