A soixante-douze ans, René Urtreger propose une lecture sobre, posée et étonnamment fraîche de ces standards, le résultat l'a d'ailleurs lui-même surpris.
La délicatesse et le raffinement de cet élégant nouvel album nous rappellent que le monde arabe abrite mille richesses que l'on a tendance à oublier au son des déflagrations.
Pas toujours très mélodieux, Deus In Machina comporte quelques pépites d'ambiances d'une rare profondeur et démontre de réelles qualités de composition.
Loin des improvisations sauvages et chaotiques, Limousine séduit par ses "chansons" instrumentales, à l'écriture calme et détendue, aux sonorités apaisées, le temps d'une relaxation auditive.
Jouant avec les textures, les intervenants, les interprétations et surtout les climats, Franck Vigroux réalise une oeuvre riche que l'on réécoutera pour en saisir toutes les subtilités.
Gabarek fait évoluer plus qu'il ne révolutionne sa musique, tranquillement, avec quelques fautes de goûts bien vite rattrapées par d'intenses mouvements.
Le groupe s'inscrit dans la droite ligne du jazz moderne européen et américain qui n'est pas hermétique aux influences du rock et de la pop dans ses créations.
En tentant d'échapper aux clichés et autres relectures du genre, Frank Gratkovski rassure et convainc, grâce à l'engagement de ses musiciens dans cette musique de l'instant.
Si le premier disque comporte sept titres de bonne facture mais peu surprenants, c'est sur le second, concept album coloré et passionnant, que l'on s'attardera.
La grande fête familiale qui résulte de ces retrouvailles se joue en toute musicalité et enthousiasme, chacun prenant un réel plaisir à ripailler avec les autres et nous avec...
L'ensemble s'écoule tranquillement, peut être un peu trop d'ailleurs, car sur la longueur les choses paraissent un peu conventionnelles...
De bien jolies histoires nocturnes que nous content ces gentlemen, perles en apesanteur qui éclairent d'une lumière diaphane les rues sombres d'une ville endormie.
Par l'émotion qui passe à travers leur chant, les trois norvégiennes donnent une vision personnelle et forte de ces oeuvres qui retrouvent ainsi une nouvelle vie.
Cette Trance nous rappelle que Steve Kuhn, par son touché et son audace, l'un des plus pianistes de jazz les plus impressionnants.
Si Easy Living avait jeté les premières pierres du "nouveau" Rava, Tati confirme l'orientation prise en l'approfondissant avec soin et élégance, souvent de manière intuitive.
Ce nouvel album permet à Bojan Zulfikarpasic d'affirmer une fois de plus l'étendue de ses capacités et signe sans aucun doute l'un des albums les plus intéressants de l'année 2003 !
Un album simple et beau où la rythmique, justement, est centre névralgique, une musique qui vous hante alors même quand tout est fini...
Pour ceux qui se laisseraient envoûter par la musique de Arne Nordheim, celle-ci vous fera découvrir un univers totalement inconnu, dépaysant ouvrant mille et une possibilités.