The Strokes - Room on Fire
Musique / Critique - écrit par camite, le 12/11/2003 (
Une première chanson pour se remettre dans le bain, chaleureuse et bien balancée, puis Reptilia et son riff de guitare à fond les ballons. Le tout glamorama s'impatientait un brin mais peut enfin laisser déborder son enthousiasme. C'est quand même les Strokes qui posent au dos de la pochette. Sensation, (re)découverte, révélation à défaut de consécration. Premier album instantanément classique, façon mélange du meilleur des années 70.
Cinq jeunes garçons plus vieux rockers que nature, tenues classes mais décontract', tignasses savamment non entretenues (ou l'inverse ?), bonne allure en pages musique des magazines de mode, noir et blanc, mis en boite à New York, où les flics ne sont « pas très intelligeontes » selon la chanson consacrée, et parce que les garçons sont (en partie) francophones. Têtes géniales, noms géniaux. Nick Valensi, Julian Casablancas, Albert Hammond Jr., Fab Moretti et Nikolai Fraiture. Adossés au mur du son, alignés, à bloc, imparables devant leur batteur (dont la boîte crânienne contient une boîte à rythme, incroyable), forces tranquilles, guitares en avant pour les solos, Julian qui chante clope sur clope à la main, déchire les coutures de sa veste - pas fait exprès, crie comme un malade de sa voix qu'on croirait trafiquée.
Chansons imparables, pour les nostalgiques du Velvet, pour les punkers élevés au Offspring, pour les exigeants il y a même des nouveautés niveau son, une sorte de simulation de synthé à la guitare sur 12:51 et The end has no end. Pas vraiment de surprise, de piste cachée, rien qui déborde, trente-trois minutes et une seconde, moins que Is This It. Court et intense. A entendre qu'il ressuscite, le rock n'en finit plus de finir son revival. Dans ta gu.... Le régiment des groupes en The peut commencer son défilé. Thank U les Strokes, à bientôt.