6.5/10Red Hot Chili Peppers - Stadium Arcadium

/ Critique - écrit par Danorah, le 23/06/2006
Notre verdict : 6.5/10 - « C'est du Red Hot... » (Fiche technique)

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Et un nouvel album pour les Red Hot Chili Peppers, un ! Et un double, de surcroît. Stadium Arcadium de son petit nom, doté d'une pochette peu aguichante, on consentira à l'écouter plus pour l'aspect incontournable que revêt toute nouvelle production des Red Hot que pour la curiosité (assez mince) qu'elle suscite. En effet, attendre une révolution de la part du groupe américain se révèle à peu près aussi fantaisiste et puéril que de croire dur comme fer au Père Noël.

Stadium Arcadium ne déroge pas à la règle : ce que les Red Hot Chili Peppers savent faire, ils le font et le font bien. Enfin, plus ou moins bien. Car ce qui caractérise ce nouvel opus, c'est en premier lieu son hétérogénéité. Tant sur le premier disque que sur le second, s'alternent des compositions relevant du génie et d'autres d'une banalité affligeante. Ce qui fait que les Red Hot sont les Red Hot est comme prévu bien présent : une ligne de basse à se pâmer (décidément, ce Flea m'épatera toujours), un rock imprégné de funk, des refrains imparables, la voix d'Anthony Kiedis reconnaissable entre mille... le tout agrémenté de quelques jolis soli de guitare par l'éternel John Frusciante.

L'alchimie se produit à merveille sur certains titres, comme les excellents Snow, Charlie et Stadium Arcadium (étrangement mélancolique), trois véritables condensés du savoir-faire du groupe. Des titres comme Wet Sand (au final absolument mirifique), Desecration Smile (doté d'un refrain imparable), Storm In A Teacup ou encore Torture Me justifient à eux seuls l'achat de l'album. C'est avec un immense plaisir que l'on retrouve les compositions inspirées, l'énergie et le sens mélodique prononcé des Red Hot Chili Peppers. La plupart des autres titres s'écoutent d'ailleurs sans difficulté. Les quelques soli de guitare qui ponctuent les chansons rompent la monotonie et parviennent à masquer la banalité de certains titres (Slow Cheetah semble avoir été entendu des milliers de fois, de même que She Looks To Me ou Animal Bar).

Stadium Arcadium contient également son lot de titres à oublier très vite : le refrain de So Much I est à s'arracher les cheveux, Readymade lasse rapidement malgré sa basse remarquable, Hard To Concentrate ennuie au plus haut point... Bref, tout n'est pas parfait, et l'on en vient à se demander ce qui justifie la parution d'un double album. N'aurait-il pas été plus judicieux d'effectuer un choix parmi les 28 titres proposés sur Stadium Arcadium et ainsi produire un album simple mais d'une qualité autrement supérieure ?

Trop long. Voilà le principal reproche que l'on peut faire à Stadium Arcadium. Un album d'une qualité honorable, mais qui aurait gagné énormément à être allégé de ses compositions les plus faibles. En tout cas, ceux à qui les Red Hot ont manqué (et dont je suis malgré tout) devraient être rassasiés pour quelque temps par cette nouvelle fournée des Américains, décidément pas en panne d'inspiration.