Sportfreunde Stiller - So wie einst Real Madrid
Musique / Critique - écrit par weirdkorn, le 19/08/2005 (Tags : stiller sportfreunde pistes pop rock telecharger quattro
La musique commence à évoluer de l'autre côté du Rhin. Après des années à chanter en anglais et à essayer de reproduire ce qui se fait chez les Américains, les voilà qui se mettent à écrire dans leur langue natale et à s'établir une identité propre. Au côté des Wir sind Helden et compagnie, voilà les Sportfreunde Stiller. Sous ce nom un peu barbare se cache un trio fan de football et adepte du pop-rock énergique.
Sorti en 2000, leur premier album So wie einst Real Madrid pose les bases de leur musique : rythmes toniques, paroles en allemand parfaitement articulées, recherche de la mélodie et refrains mettant en avant la guitare saturée. Bref, le groupe n'a rien inventé mais sait y faire pour mettre de l'ambiance (ça vient peut-être du foot).
So wie einst Real Madrid les a fait remarquer sur la scène allemande mais ne les a pas rendu immédiatement populaire. Cet opus comporte bon nombre des défauts et des qualités inhérents à un premier essai. La production est de qualité moyenne et les compositions font un peu pauvres au niveau de la musicalité et des arrangements. L'album manque d'efficacité et a tendance à partir dans toutes les directions bien que les titres ont tendance à se ressembler. Et pourtant tout cela s'écoute agréablement. La voix de Peter est classique et plaisante et chaque titre possède une bonne mélodie ainsi qu'une énergie communicative. Il manque juste des grosses chansons et aucune ne se démarque véritablement. On retiendra tout de même Rocket Radio et son accent punk, la bonne humeur d'Alles Liebe, alles Gute et de Wundebaren Jahren, le refrain excité de Spitze et la construction de Money Mark.
So wie einst Real Madrid est un album de pop-rock sympathique où les Sportfreunde Stiller démontrent leurs capacités mélodiques et énergiques. Moins réussi que leurs suivants, cet album lasse assez vite et peut s'écouter de temps en temps. Evidemment, il ne faut pas être allergique à la langue de Freud (en revanche la comprendre ne change rien).