Nightwish - Once
Musique / Critique - écrit par Loic, le 19/06/2004 (Tags : nightwish once album blast nuclear metal version
La sortie d'un album de Nightwish est toujours un événement. Et quand le groupe profite de la sortie de cet album pour donner un showcase et une séance de dédicace dans un grand magasin parisien, cet un événement devient exceptionnel. C'est donc tout un "troupeau" de fans qui s'était donné rendez-vous devant ce magasin, la Fnac des Halles pour ne pas le citer, pour apprendre au dernier moment que des invitations étaient nécessaires pour assister au mini concert, et se faire refouler comme des malpropres par des vigiles, toujours aussi charmants. Malgré cette organisation exécrable, le mégastore aura réussi a attirer un nombre impressionnant d'acheteurs, pour leur fourguer une brouette de CD, à un prix, comme toujours plus élevé que ses concurrents. Faisant donc partie de ces pigeons ayant acheté Once trop cher, sans même apercevoir le groupe, l'album avait intérêt à être bon, et c'est non sans une certaine amertume que j'introduisit la galette dans mon lecteur, après mes 2 bonnes heures de voitures pour faire le trajet retour de ce honteux magasin à mon domicile.
Mais dès que retentirent les premières notes de Dark Chest of Wonder, premier titre de l'album, toute la colère emmagasinée pendant les embouteillages s'évapore. Et oui, Nightwish est de retour, deux ans après Century Child, et frappe fort. Cet album est véritablement l'album le plus abouti du groupe. Là où les albums précédents pouvaient pécher par manque d'originalité et de prise de risque, Once s'ouvre à de nouveaux horizons. Certes, cet album restent dans la "lignée Nightwish", avec l'irremplaçable voix de Tarja, portée par les instruments de ses acolytes, mais de nouveaux éléments entrent dans la composition de cet album. Tout d'abord, comme dans Century Child, les voix masculines se font plus présentes, grâce au fantastique Marco Hietala, bassiste présent depuis leur précèdent disque. L'utilisation d'instrumentations et de chants indiens dans Creek Mary's Blood fait partie de ces petites nouveautés qui permettent à Nightwish de ne pas rester cloîtrer dans un style et des compositions trop proche de ce qu'ils ont déjà fait. Mais la grande nouveauté provient des parties symphoniques, jouées par l'orchestre philharmonique de Londres (le même que pour la BO du Seigneur des anneaux), présent dans de nombreuses chansons. Grâce à cette nouvelle instrumentation, la fusion "métal/opéra" de Nightwish vient de passer un cran supplémentaire.
Par contre, une question vient naturellement a à l'esprit : Comment ces chansons vont pouvoir être jouer en live ? L'orchestre étant présent sur de nombreuses chansons, on ne peut que redouter la présence d'un disque sur scène, réduisant ainsi la marge de manoeuvre des musiciens. Enfin, les fans lyonnais pourront vérifier cela au transbordeur le premier novembre prochain, pour la première et seule date (pour l'instant) française du « Once uppon a tour ».