Nada Surf - Concert au Bataclan le 25/04/2006

/ Compte-rendu de concert - écrit par Vincent.L, le 29/04/2006

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Très fort. Dans tous les sens du terme... Le concert de Nada Surf au Bataclan du 25 avril 2006 est sans aucun doute un de leurs meilleurs donnés dans la capitale parisienne. Mais aussi celui où le volume sonore de la salle a été le plus élevé, parvenant à un niveau à la limite du supportable.

Matthew Caws, Daniel Lorca et Ira Elliott sont visiblement particulièrement ravis de revenir en France après le concert à l'Elysée Montmartre de décembre 2005. Commençant par deux de leurs titres les plus puissants, Popular et Hi-speed soul, les américains affichent la couleur : le concert sera très énergique et rock. Si la liste de chansons jouées est sans surprise pour les fans, les réussites du concert demeurent les mêmes qu'à chaque fois. Tous les titres les plus rock, tels Amateur, Happy kid, Imaginary friend, Fruit fly, The way you wear your head ou encore l'excellent Hyperspace en clôture, font vivement réagir un public surchauffé dans une salle remplie.

Depuis décembre de l'année dernière, les données ne sont pas exactement les mêmes pour le groupe francophone. Le changement se compose de deux mots simples : « Always » et « love ». En regardant les murs de la salle, les affiches MCM et Europe 2 en disent beaucoup. Le single Always love a bien tourné sur l'ensemble des radios rock et des télévisions musicales, propulsant de nouveau Nada surf sur le devant de la scène. La reconnaissance prévisible de ce titre fédérateur fait du bien au groupe mais rattache le succès à un album plus que moyen, The weight is a gift. L'impression que l'histoire Popular semble se répéter sans cesse laisse un goût étrange. Le groupe ne sera probablement jamais reconnu par le grand public pour ses plus belles chansons, de The proximity effect et Let go. Néanmoins, les balades 80 windows et Blonde on blonde ne laissent pas insensibles le public francilien.

Sur Inside of love, Matthew lance une petite chorégraphie simpliste et plutôt bon enfant, chose qu'il avait déjà faite en province mais jamais à Paris. Pour le reste, les modifications live restent les mêmes. Ainsi, Hi-speed soul, Happy kid, Killian's red ou encore Paper Boats se voient prolongés par des solos et/ou boucles d'accords toujours appréciables. Fruit fly a le droit à sa traditionnelle traduction, Stalemate à son accouplement réussi avec le Love will tears us apart de Joy division et Meow meow lullaby à ses rires de la salle. Seule nouveauté, une reprise des Smiths, avec l'entraînant There is a light that never goes out à la guitare acoustique.

En première partie, le groupe canadien Stars, encore plus mal réglé au niveau du volume sonore, a surtout intéressé le public par ses chansons les plus violentes à la batterie. En jouant 23 titres, Nada surf comble un public fraichement séduit par Always love et donne envie aux fans de longue date d'entendre de nouvelles chansons de la trempe des albums The proximity effect et Let go.


Set list
01. Popular
02. Hi-speed soul
03. What is your secret ?
04. Happy kid
05. Killian's red
06. Concrete bed
07. 80 windows
08. Inside of love
09. Fruit fly
10. Amateur
11. Blankest year
12. In the mirror
13. Always love
14. There is a light that never goes out (reprise des Smiths)
15. Do it again
16. Paper boats
17. The way you wear your head
[rappel]
18. Blizzard of ‘77
19. Stalmate (couplé avec Love will tears us apart de Joy division)
20. Imaginary friend
21. Blonde on blonde
22. Meow Meow Lullabye
23. Hyperspace