Nada Surf - Concert à Paris Bastille 22/06/2005

/ Compte-rendu de concert - écrit par Vincent.L, le 23/06/2005

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Pour la deuxième année consécutive, le journal Métro avait mis en place, dans le cadre de la fête de la musique, une scène de concert à Paris Bastille. Après du RnB (Assia), du ragga (Appollo J), de la musique cubaine (Raul Paz) et le groupe de Rock belge Zita Zwoon - qui n'aura jamais réussi à convaincre le public malgré l'indéniable entrain du chanteur et des chorégraphies improvisées plutôt amusantes - , le joyeux présentateur de l'évènement - au micro mal branché - annoncea l'arrivée du groupe de Rock américain Nada Surf. Passées trente bonne minutes de réglages - on ne peut plus nécessaires étant donné la qualité sonore des prestations précédentes - et passée une introduction du fameux présentateur consistant à dire « vous les connaissez, ils ont fait un super tube qui s'appelle Popular et une reprise de L'aventurier d'Indochine, voici les Nada Surf, ça vaaaaaaaaa? »..., Matthew Caws (chant et guitare), Daniel Lorca (basse), et Ira Elliot (batterie) commencèrent à jouer des titres de The Proximity Effect et de Let Go.

Tout de suite, les trois new-yorkais choisissèrent de débuter leur set comme souvent, avec l'acoustique et mélancolique Blizzard of '77. Quelques fans, qui avaient fait le déplacement, suivirent avec plaisir les paroles. Parmi le public, il se dégagea enfin de la motivation. Juste après, Happy Kid, avec son énergie Rock imparable, lança, à l'avant de la scène, des pogos et des sautillements sympathiques. Avec une qualité de jeu impressionnante et une motivation pas évidente (Matthew: « on nous a demandé de venir faire de la promo alors on est venus...»; Daniel: « on reviendra en tournée en Octobre, on pourra se revoir dans des conditions plus normales... »), les Nada Surf enchaînèrent les titres Rock, comme Hi-Speed Soul et Killian's Red, ralongés tous deux d'une bonne minute avec des solos de guitares démentiels et une énergie bien plus intense que sur disque, Fruit Fly, The Way You Wear Your Head et quatres nouveaux titres très entraînants qui présagent le meilleur pour le quatrième album (The Weight is a Gift, prévu pour le 12 septembre 2005). Côté balade Pop « mid tempo », Matthew et ses amis nous charmèrent avec les sublimes Inside of Love, Blonde on Blonde et 80 Windows.
Dans le public, certaines personnes, qui ne connaissaient pas Nada Surf, élevèrent des « il chante bien le chanteur », « elle est bien cette chanson »... Enfin, après une heure de live, les trois compères entamèrent les premières mesures de Hyperspace avant de s'arrêter brusquement. Matthew dit: « Excusez-moi, excusez-moi, je suis pas accordé, c'est ça la fête de la musique, faut s'accorder... ». Et le groupe enchaîna, avec une lassitude et une désespérance évidente, sur leur tube Popular. Malgré cette situation, Nada Surf resta très professionnel et livra une version parfaite de leur hit, avec force, comme pour s'en débarrasser et faire comprendre aux gens que depuis 1997, ils ont fait une quantité d'autres chansons bien meilleures...

Au final, si on outrepasse les comportements violents de nombreux individus et les bastons pour des motifs douteux qui se déclarèrent un peu partout autour de la scène, le concert de Nada Surf fut d'une grande qualité, prouvant que le groupe a continué de mûrir, notamment au travers d'improvisations sur certains titres, qui procurèrent un incontestable plaisir supplémentaire.