Ill Niño - Concert à L'Elysée Montmartre

/ Compte-rendu de concert - écrit par Loic, le 23/02/2006

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Ce samedi 18 février, 19H30. L'Elysée Montmartre s'apprête à accueillir sur scène les Américains d'Ill Niño. Pour faire patienter leurs nombreux fans (mais pas tout à fait assez nombreux pour remplir complètement la salle), c'est le groupe Zuul FX
qui ouvre la soirée. On peut féliciter les organisateurs de donner leur chance à un groupe français, d'autant plus que leur musique est particulièrement bien adaptée à la soirée : du bon gros metal burné, avec tout ce qu'il comporte de fuck, de cheveux qui volent dans tous les sens, de tatoos et de bons gros riffs lourds accompagnés d'une double pédale bien présente. Le chanteur, guitariste et bassiste ont l'attitude et le look du parfait metaleux, avec vêtements noirs et cheveux longs tournoyants. Le batteur, avec son air de monsieur tout le monde est au final le plus original de la soirée ! Question musique, c'est du metal bourrin tout ce qu'il y a de plus classique, avec parfois quelques samples et de rares passages de chant clair rendant le tout un peu plus varié et digeste.


Après la traditionnelle pause, c'est au tour d'Ill Niño d'investir la salle, peu après 20h30, et la chaleur monte encore d'un cran lorsque retentissent les premières notes de This is War, l'une des meilleures morceaux de leur dernier album, One Nation Underground. Christian, toutes dreads dehors et gilet pare balle assure le show dès les premiers instants. Les pistes des trois albums défilent, leur dernier disque étant un peu plus mis en avant que les autres, promo oblige, mais c'est tout de même les tubes du premier album, à l'image de God Save Us ou Liar qui font le plus vibrer le public. Néanmoins, comme nous l'a signalé Laz en interview, les morceaux des autres albums, notamment ceux de Confession que l'on peut trouver mous du genoux ou surproduits prennent une autre dimension en live, comme Te Amo... I Hate You.

Le côté latin metal faisant le point fort du groupe ressort très bien en live, avec les solos de guitare hispanisants de Ahrue et les percussions latinos et tribales de Danny. A noter le duel de solo de percussions entre ce même Danny et le batteur Dave, le tout arbitré par la basse de Laz.

Niveau communication avec le public, Christian s'est essayé au français avec plus ou moins de réussites, mais c'est en anglais qu'il a tenté de faire passer ses messages, comme celui invitant le public à ne pas suivre les modes et à penser par lui-même. Sa dernière intervention sera un discours anti George Bush, juste avant la chanson finale, Liar, dont les paroles auront été légèrement modifiées avec notamment un passage disant qu'il faut débarrasser la maison blanche de l'ami George. Démagogique ? Peut-être, mais le public répond instantanément.

C'est ainsi qu'après à peine plus d'une heure de concert le groupe quitte la scène, pour libérer la salle pour une soirée quelconque. Il est 21h40. Même si le concert en lui-même a été très bon, on reste quand même sur une impression de trop peu.