6.5/10The organ king de F.M., une pop racée un peu lénifiante

/ Critique - écrit par nazonfly, le 12/09/2013
Notre verdict : 6.5/10 - Orgue sans barbare (Fiche technique)

Tags : lenifiant album definition groupe lenifiante film king

Peut-on sérieusement critiquer un album qu'on n'a pas franchement apprécié mais dont on a aimé individuellement chaque titre ? C'est là tout le désarroi qui se dégage de cette chronique.

Penchons-nous aujourd'hui sur un album à sortir, une fois n'est pas coutume ! Car vous pourrez trouver The organ king de F.M. (les initiales de François Maurin qui se cache derrière ses initials) dans les bacs le 14 octobre 2013. F.M. est un quintet guitare acoustique, cordes et cuivre qui, dans un habillage pop, revisite une partie de la musique des années 50 au début des années 80. C'est en tout cas ce que nous promet le fameux F.M. Allons de ce pas vérifier ces dires et nous faire notre propre avis.

Ce qui ressort principalement de cet album, c'est une douce atmosphère créée par une pop précise qui noie les influences de François Maurin sous un sens aigu de la mélodie. À ce titre Highroad et son piano d'une classe folle nous rappelle le meilleur de Coldplay, une référence assurément. Si My lost life persiste dans cette voie lumineuse et très sympathique sans toutefois casser trois pattes à un canard, The reason why qui utilise avec parcimonie le synthé dégage une fraîcheur éclatante. Those are the things est une petite sucrerie surannée qui se déguste bien : la présence de nombreux instruments « alternatifs » apporte la profondeur supplémentaire qui permet au titre de changer de dimension. De la même façon, I don't care possède ce petit quelque chose qui séduit les oreilles et nous fait l'aimer.


DR. Ambiance des anciens temps

Le seul problème c'est que l'album a parfois tendance à virer dans le trop tranquille comme sur Open the doors qui, avec ses violons pleurnichants, est un appel à arrêter le disque et sauter directement dans son lit, ou les premières notes de The holidays of my youth qui s'enfuit heureusement ensuite dans un trip nostalgique sur un mode des années 50 avec toutefois un refrain qui pourrait presque résonner comme un hymne de stade. Ce dernier morceau s'appréciera sans doute différemment selon l'auditeur mais il est impossible de dire qu'il n'est pas réussi car il fourmille de mille détails. Comme le reste de The organ king qui pourtant peine à convaincre sur la durée.

Ce sera même notre conclusion pour cet album : individuellement les titres sont plutôt réussis, il y a indéniablement une idée directrice très claire avec l'intégration de nombreux instruments et influences qui donnent à chaque morceau, ou presque, sa propre personnalité. Cependant l'enchaînement des 33 minutes nous a laissé dans une sensation étrange : la douce atmosphère a tendance à envoyer l'auditeur directement dans les bras de Morphée ! À savourer donc avec modération.

Point fort : une qualité d'écriture et d'interprétation séduisante

Point faible : difficile de tenir 33 minutes à ce rythme

Et un petit extrait de Highroad :

F.M. - The organ king

01. Highroad
02. My lost life
03. The reason why
04. Open the doors
05. The holidays of my youth
06. Suitcase
07. Those are the things
08. I don't care
09. Here is my place
10. His mother's son
11. Make up