6/10Les Suprêmes Dindes - Femmes divines

/ Critique - écrit par juro, le 19/05/2007
Notre verdict : 6/10 - Déesses pâles (Fiche technique)

Les Suprêmes Dindes mouillent la chemise mais le résultat n'atteint pas des sommets musicaux, restant tout de même un moment agréable de détente à se mettre sous la dent.

Après la sortie du coffret CD / DVD live La Poutine, Les Suprêmes Dindes nous reviennent toujours aussi fringantes et déguisées avec Femmes divines. Le retour des secrétaires rock garde sensiblement le même esprit que dans les opus précédents, à savoir un rock festif délurée mais assez limité techniquement. Un petit moment agréable qui n'a rien à envier aux précédents...

Les Suprêmes Dindes par Juan
Les Suprêmes Dindes par Juan
Revenues comme elles étaient parties, Les Suprêmes Dindes ressortent les guitares du placard et les textes faciles à chanter avec une tendance punk assumée. A fond dans la déconne, le groupe a décidé de se gausser une nouvelle fois des conventions notamment à travers une reprise de Libertine de
Mylène Farmer et des participations de deux Didier (Super et Wampas). Armées pour faire la loi dans la basse-cour, Les Suprêmes Dindes n'ont pas progressé techniquement en nous sortant des titres simples à jouer. Comme d'habitude, ce sont les textes qui créent la différence. Comme le titre de l'album l'indique, l'opus tourne autour des femmes et leur rapport au monde (Toi tu parles des filles, Libellule). L'hilarant A la recherche de l'hameçon provoque une bonne dose de rires éclatants ou de manière plus absurde J'en ai presque pleuré.

Les Suprêmes Dindes par Juan
Les Suprêmes Dindes par Juan
Six titres déjà présents sur La Poutine réapparaissent (Femmes divines, Le camion, J'en ai presque pleuré, Et alors ?, N'importe quoi, Je t'ai promis). Si la première partie est un peu plus sérieuse dans l'esprit, la seconde rejoint plutôt le côté complètement déluré dont Les Suprêmes Dindes se font le chantre au sein de la chanson française. Les voilà au plus près avec Les Fatals Picards, Les Joyeux Urbains et consorts (Jazz à entube, N'importe quoi). L'introduction de Didier Super sur On sera mieux là se révèle être la meilleure idée de l'album, le « mal chanté assumé » allant pour le mieux au groupe.

Les Suprêmes Dindes mouillent la chemise mais le résultat n'atteint pas des sommets musicaux, restant tout de même un petit moment agréable de détente à se mettre sous la dent. Légèrement moins inspirés que sur La Poutine, Les Suprêmes Dindes se montrent inégales, bien en deçà de leur potentiel scénique.


Les Suprêmes Dindes - Femmes divines
01. Dieu
02. Toi tu parles des filles
03. Les Femmes divines
04. Libertine
05. Ce que tu as trouvé
06. Le Camion
07. Et alors ?
08. La Libellule
09. A la recherche de l'hameçon
10. J'en ai presque pleuré
11. Jazz à l'entube
12. N'importe quoi
13. On sera mieux là
14. Je t'ai promis
15. Chien et chat
16. Mon petit quinquin