7/10Papa Roach - Infest & lovehatetragedy

/ Critique - écrit par Loic, le 26/07/2001
Notre verdict : 7/10 - Infest (Fiche technique)

Papa Roach est à première vue encore un de ces groupes américains de neo metal débarquant sur les chapeaux de roue grâce à un tube imparable, ici "last resort", mais dont l'album est aussi vide que la tête de leur président (avis personnel qui n'engage que moi). Mais voilà, après "last resort", il y eu "broken home", puis plus récemment "between insect and angel", plus toutes les autres qui ne sont pas sorties en single.

L'album Infest est loin d'être mauvais, et n'est pas si prévisible que l'on pourrait le croire, ce qui est due aux influences musicales très diverse du groupe, qui passe naturellement par le metal, le hip hop (mais pas trop pour une fois), mais aussi le punk, et aussi étonnant que cela puisse paraître le raga (pour la dernière chanson cachée de l'album).
Tout ce mélange nous donne un album étonnant bourré de petites subtilités qui font qu'aucunes chansons ne se ressemblent et ont chacune un intérêt, surtout les singles cités précédemment, mais aussi d'autres beaucoup moins connues mais dépassant parfois en qualité les gros tubes, comme "dead cell" ou "blood brothers" (que l'on a pu rencontrer sur la B.O. du très bon jeu vidéo sur playstation et PC Tony Hawks pro skater 2).
Si vous parlez anglais, n'essayer pas de comprendre les paroles, qui ne sont pas des plus originales et qui se concentrent presque uniquement sur le mal de vivre et les états d'âme du jeune américain moyen qui a le cafard (seuls les connaisseurs pourront comprendre ce jeu de mot idiot), s'ennuyant a mourir dans son bled paumé ("je vais me suicider, le divorce c'est pas bien, la vie elle est pas belle...").
Il faut noter une relative performance : la quasi absence du traditionnel "fuck" (à la longue ça commence à lasser), bien qu'il soit employé à foison durant leurs concerts, comme celui de janvier dernier à l'Élysée Montmartre, où le groupe a réalisé une prestation plus que correcte, comprenant slams a gogo, pogo et autres activités sportives épanouissantes (?), malgré une sonorisation défaillante et une première partie décevante (Hed PE pour ne pas les nommer).
En définitive, Papa Roach est un groupe prometteur qui devra confirmer son succès avec un nouvel album actuellement en cours d'écriture.

Voilà, le jour J est arrivé, le nouvel album de Papa Roach : Lovehatetragedy vient de sortir. Et avant même d'écouter le disque, on sait qu'il y a une grande évolution par rapport au précédent. Rien qu'en regardant la pochette (et en lisant les interviews et en écoutant le single), très amusante, où un bébé hard rocker trône sur fond rouge, cette évolution semble évidente. C'est donc avec une certaine attente de nouveauté que l'on écoute pour une première fois l'album. Et là, surprise, on ne reconnaît pas Papa Roach. Oublié le petit coté rap de Infest, Coby Dick, ou plutôt Jacoby Shadix (le chanteur a repris son vrai nom), chante vraiment, comme vous avez pu vous rendre compte avec le single She loves me not. L'autre grande surprise, est qu'à part she loves me not, aucune autre chanson n'arrive immédiatement à accrocher votre écoute, alors que des Last resort, between insect and angel... du premier album s'imprimaient directement dans notre tête. Loin d'être un défaut, c'est plutôt le prix à payer pour apprécier des chansons plus recherchées que celles de Infest. Il faut plus de temps pour s'habituer aux nouveaux titres. Et une fois ce petit temps d'adaptation passé, on peut pleinement apprécier des titres comme M-80 ou time and time again (seule chanson un peu rappée de l'album) A part cela, le disque lovehatetragedy comporte deux vidéos live de Papa Roach, ainsi que deux bonus track, une reprise des Pixies, Gouge away ainsi que never said it, reprise de faith no more.
Un nouvel album plus riche et recherché que le précédent, mais aussi moins accessible, qui laisse présager un futur radieux pour ce groupe. On a d'ailleurs hâte de les revoir en concert, et on espère qu'ils reviendront vite dans notre beau pays.