6/10Orbor - Tais-toi et chante

/ Critique - écrit par juro, le 21/03/2007
Notre verdict : 6/10 - Orborderline (Fiche technique)

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Nouveau fou chantant de la scène française évoquant sans concession tous les sujets à travers. Textes crachant sur les couples, vomissant sur les footballeurs
italiens, prenant un pied monstrueux à défroquer ou polluant avec plaisir le piéton. Orbor utilise le second (à moins que ce ne soit le troisième) degré pour se faire passer pour un ignoble personnage en se mettant en scène. Le bonheur de se faire haïr ressurgit dans ce petit opus autoproduit bourré d'humour.

Beaucoup d'autodérision dans des textes interprétés avec maestria. Si la voix ne possède rien d'exceptionnel, Orbor se fait le chantre de la chanson extravertie et crue. Sans comparatif dans ces textes qui arrachent à coup sûr un sourire, si ce n'est un rire, Orbor provoque et décrie. La chanson française en prend un sacré coup entre les parties. Premier thème à se faire passer à la moulinette : les relations entre ex et futur-ex (Richard et Jean-François) qui s'emballe dans un grand foutraque de swing manouche, tout comme Deux maîtresses de maisons pourrait être un tango sur lequel l'interprète ne sait sur quel pied danser. De pied, il en est aussi question lorsqu'il faut le prendre de toutes les manières possibles (Chanson cul-cul, Chanson cachée).

Musicalement, Orbor reste tout de même confiné dans un style limité. Parvenant à insuffler beaucoup de vie à son interprétation par des intonations puissantes qui
pourrait le rapprocher de Sanseverino, les phases parlées font perdre parfois du rythme et de la force aux propos (Autopollueur). Ou par des titres hilarants mais sans doute trop faciles autour d'une bossa (Cessa le Brésil). La femme du train arrière reste le must d'Orbor, petit joyau d'humour qu'on aime reprendre en choeur pour son refrain et son dénouement qui donne la banane.

De la chanson pour rire et prendre une bonne dose de sourire en écoutant un interprète se lâchant complètement sur des textes explosifs, avec et sans métaphore. Encore autoproduit, qui aura le courage de signer Orbor, élément incontrôlable de la chanson ? Les quelques petites phrases piquantes distillées à travers l'album font mouche et plus que jamais, ce délice d'interprétation est voir en live.


Orbor - Tais-toi et chante

01. Richard et Jean-François
02. Deux maîtresses de maisons
03. Autpollueur
04. Cessa le Brésil
05. Chanson cul-cul
06. La femme du train arrière
07. Une minute de silence
08. Une seconde minute de silence
09. Chanson cachée