6/10Linkin Park - Hybrid Theory & Meteora

/ Critique - écrit par Loic, le 11/01/2002
Notre verdict : 6/10 - Hybrid Theory (Fiche technique)

Linkin Park est le nouveau groupe qui a le plus marqué le milieu du rock en 2001. Adulé par certains, Linkin Park a aussi été l'un des groupes les plus violemment critiqués. Il faut dire qu'il a tout de suite été catalogué comme groupe de neo metal commercial, enchaînant les singles radio formatés de 3 minutes 30 pour constituer un album, hybrid theorie, mixé comme par hasard par Andy Wallace, le producteur à la mode. Tout ceci réuni fait passer aux yeux des puristes Linkin Park pour un vulgaire boys band.

Certes Linkin Park est un groupe commercial, mais n'est pas forcément mauvais pour autant. Leurs chansons se ressemblent un peu toutes, mais sont néanmoins très bonnes. Et quel bonheur de pouvoir entendre sur oui-FM, entre te revoir de Eiffel et Torn de Nathalie Imbruglia un bon Papercut ou one step closer, même si on aurait préféré get to the gone de Static-X. Mais écouter une chanson à la radio est autre chose que de se taper l'album en entier, ce qui est nettement plus saoulant, et on lui préférera nettement le dernier album de Staind : Break the cycle.

Douze millions d'exemplaires d'Hybrid Theory vendus plus tard, le groupe nous revient donc, avec un deuxième album, Meteora. Mais cette fois ci, Linkin Park n'est plus le petit groupe débutant nous ayant surpris avec son premier disque. Aujourd'hui, c'est le chef de file d'un mouvement musical tout entier qui est attendu au tournant. Il faut dire que leur album de remix n'avait séduit que les fans les plus dévoués, et laissé les autres plus que perplexes.

Mais que tous les fans d'Hybrid Theory se rassurent, Meteora se rapproche plus de ce dernier que de Reanimation. J'aurais même tendance à dire qu'il se rapproche trop. Si vous aviez trouvé, comme moi, que leur premier essai était trop monotone, vous trouverez Meteora ennuyeux. Car, en plus de se ressembler entre elles, les chansons de cet album ressemblent à celles de leur prédécesseur. Certes, les fans adoreront, mais les autres auront plus de mal à apprécier le disque dans son ensemble.

Bon, je fais peut être ma mauvaise langue, il y a quand même quelques évolutions dans Meteora, mais elles sont minimes. L'utilisation d'instruments à cordes comme fond sonore sur Breaking the habbit et sur Faint, tout comme l'ambiance japonaise de nobody's listening sont des nouveautés notables, apportant un semblant de diversité au disque.

Mais au final, Meteora souffre des mêmes défauts Hybrid Theory, en regroupant de bonnes chansons (voire même très bonnes, comme le single Somewhere I belong ou numb) qui manquent toutefois cruellement d'originalité.