7/10Imbruglia (Natalie) - Counting down the days

/ Critique - écrit par camite, le 28/06/2005
Notre verdict : 7/10 - Un chef-d'oeuvre incomplet (Fiche technique)

Après un tube (Torn), un album passé complètement inaperçu (White Lilies Island) et un rôle de faire-valoir de Rowan Atkinson (Johnny English), revoilà Natalie Imbruglia, ses 2600 passages radio par jour et ses chansons que d'aucuns trouveront mielleuses. A première écoute, difficile de trouver quoi que ce soit de surprenant dans ce Counting Down the Days, qui navigue en terrain connu. Shiver s'impose naturellement comme le premier single, vraisemblablement le seul qui restera accroché dans les oreilles sur cet album. Bon, et à part ça, le cancer de Kylie Minogue ?

Et puis finalement, ce Shiver est quand même diablement bien troussé, les paroles sont moins stupides que chez certains groupes français à texte et puis surtout, la fille chante admirablement bien. Globalement, la plupart des titres autour restent quand même infiniment soupeux. La bande-son idéale pour sa voiture dans les embouteillages qui précèdent le retour chez soi après le travail. Mais on peut aussi trouver ce kleenex pop parfaitement insupportable. Il y a bien ce sursaut à la piste 7, un Sanctuary qui pourrait figurer sur un album de Tegan & Sara sans que personne n'y voie que du feu.

Puis c'est le choc. On the Run, superbe piano-voix comme on en trouve guère que dans les disques de Sarah McLachlan, intrigue. Come on home se charge ensuite de venir nous chercher, mélodie mélancolique et rageuse parfaitement produite et arrangée. When you're sleeping apaise le tempo, chanson de réveil à côté de la personne aimée. Sur le final Honeycomb Child, Imbruglia se prend carrément pour Thom Yorke chantant No Surprises. Dans les menus DVD, on appellerait ça un oeuf de pâques. Comme si la demoiselle avait attendu les quatre dernières plages pour faire réellement ce qu'elle voulait. La voilà donc à nouveau dans la catégorie à surveiller.