8/10Halle (Gunnar) / Jeppe Kjellberg / Steinar Nickelsen - Echidna

/ Critique - écrit par wqw..., le 01/10/2008
Notre verdict : 8/10 - Monstre mythique, errance nordique (Fiche technique)

Echidna propose de lentes évolutions entre la douceur apaisée des instruments acoustiques avec les sonorités parfois dissonantes, insufflées par l’électronique.

CHRONIQUE EXPRESS

Cet album propose six morceaux issus de plus de huit heures d’improvisations entre les norvégiens Gunnar Halle (trompette) et Steinar Nickelsen (claviers) et le guitariste danois Jeppe Kjellberg. Enregistré dans deux églises de Copenhague (Vor Frue Kirke, la principale cathédrale de la ville, et Brorsons Kirke), Echidna propose de lentes évolutions entre la douceur apaisée des instruments acoustiques avec les sonorités parfois dissonantes, insufflées par l’électronique. Etrange hommage rendu dans ces lieux de culte chrétien à cette créature de la mythologie grecque ; le buste d’une femme au visage mais dont l’autre moitié est celui d’un serpent dont les écailles reflètent bien des couleurs ; et qui dévorait la chair des voyageurs égarés. Échidné. C’est également le nom de cette sorte de hérisson géant qui trône sur la pochette. Animal biscornu puisque, comme l’ornithorynque, c’est un monotrème, à la fois mammifère et ovipare… Malgré tout cela, la musique de ces trois musiciens n’est pas spécialement bizarre (ndr : à moins que je ne le sois trop moi-même pour pouvoir le déceler) elle offre au contraire un espace presque méditatif, la voie vers une paix intérieure, une sérénité, liée à l’activité de ces stimuli auditifs. 

 

Gunnar Halle / Jeppe Kjellberg / Steinar Nickelsen - Echidna
01. Echidna
02. Giraffa Camelopardalis
03. Aquila Chrysaeto
04. Canis Lupus
05. Tyto Alba
06. Physeter Macrocephalus