9/10Gregor Samsa - Rest

/ Critique - écrit par wqw..., le 20/05/2008
Notre verdict : 9/10 - Rêverie collective (Fiche technique)

Tags : rest samsa gregor rock records own ownrec

S’éloignant des grandes envolées, le post-rock  de Gregor Samsa fait la part belle aux instruments classiques et privilégie les sonorités, les sensations en développant des atmosphères souvent minimalistes.

Collectif basé à New York, Gregor Samsa a réunit pour ce troisième album une douzaine d’intervenants qui explorent tout en douceur un nouveau processus de composition qui leur permet de se sortir de la voie prise jusque là et qui à la longue aurait pu se révéler fatale.


Neuf mois durant, les têtes pensantes de ce projet ont réalisé par échange d’e-mails de grandes ébauches, élaboré les structures de Rest dont le résultat nous entraîne dans les limbes de la délicatesse. S’éloignant des grandes envolées épiques, leur post-rock fait la part belle aux instruments classiques (violon, violoncelle, clarinette) et privilégie les sonorités, les sensations en développant des atmosphères souvent minimalistes qui les rapprochent des démarches de Low, Sigur Rós, Múm voire certains instants calmes de Silver Mt. Zion avec son Tra-La-La Band.


Les guitares s’effacent, le piano fait surface. Un piano d’ailleurs un peu mythique puisque celui-ci, un Bösendorfer, a appartenu à Philip Glass. Sans pour autant y voir une affiliation, cet heureux hasard (mais faut-il d’ailleurs y voir un hasard…) donne sans doute une idée de cette vision différente de la musique, cette approche spécifique qui fait de simples musiciens des artistes précieux.

Des climats évanescents, éthérés, tranquilles harmonies qui dévoilent au fil de ce repos bien mérité, un univers tout en retenue, en quiétude raffinée. Loin des tentions d’antan, Gregor Samsa ouvre son âme au monde dévoilant une maturité d’écriture ni démonstrative, ni difficile d’accès, créant quelque chose de simple, qui parle à nos sens… et les fait vibrer !

 


Gregor Samsa - Rest
01. The Adolescent
02. Ain Leuh
03. Abutting, Dismantling
04. Company
05. Jeroen Van Aken
06. Rendered Yards
07. Pseudonyms
08. First Mile, Last Mile
09. Du Meine Leise