8.5/10Déportivo et Luke, Part 2 - Concert à Sannois

/ Critique - écrit par Djak, le 14/12/2004
Notre verdict : 8.5/10 - Soirée de ouf (Fiche technique)

Tags : paris concert france zenith emb pop sannois

22h00, il est temps de prendre une pause après la prestation ma fois fort plaisante de Deportivo. Les jambes flageolantes, le tee-shirt trempé, une boisson fraîche et 15 minutes de pause ne sont donc pas de refus. Arrivé au bar, on aspire à grandes lampées le délicieux breuvage. L'air frais nous permet aussi de reprendre nos esprits. Mais, ni une ni deux, me voilà redescendu avec mon collègue en avance histoire d'être bien placé pour le gros morceau de la soirée. Tout logiquement, on s'affaire sur scène, les derniers réglages sont déjà en cours...

22h15, les lumières s'éteignent, la foule se fait plus compacte, « the show can go on ».
Pour ma part, la surprise ne sera logiquement pas de la partie durant ce concert, puisque c'est la 3ème fois que je vois une prestation du groupe LUKE cette année. Mais ne nous plaignons pas, le bonheur et le plaisir reste une fois de plus entier. Ainsi, comme à son habitude, le groupe commence par la première piste de l'album : Comme un homme. L'entrée en matière est bien choisie car la chanson nous permet de rentrer tout de suite dans le concert. On aurait pu penser que après la prestation de Deportivo une certaine lassitude et fatigue se serait fait sentir dans la foule, mais il n'en est rien et bien au contraire. Après tout, comment résister à pareil spectacle. Dans les têtes, on ne peut s'empêcher de faire la comparaison avec le groupe précédent. Ainsi, tout en pogotant on se prend à chercher les différences. Là ou Deportivo se montrais assez brute et redondant, LUKE propose un show maintenant bien rodé et peaufiné. En outre, on sent déjà l'expérience derrière la formation bordelaise. Les dates de concerts enchaînées tout au long de l'année y sont certainement pour beaucoup. Mais revenons au concert de Sannois et laissons notre esprit de côté pour profiter du moment plaisant. Surtout que l'exercice se révèle risqué, car dans la fosse, c'est pas des petits rigolos qui se sautent les uns sur les autres, en plus cela ont eu le temps de bien s'échauffer.

Pendant 1h30, on assiste alors presque non stop à chanson sur chanson. Tout le dernier Cd, La tête en arrière, y passe, ainsi que quelques chansons de La vie presque. Alternant entre chansons rythmées telles que Soledad, La sentinelle ou encore Petite France, on peut se « reposer » sur des chansons aux textes et mélodies plus calmes. Ainsi, Seveso, Zoé et Le reste du monde arrivent à chaque fois à point nommé. Le temps de reprendre ces esprits, d'apprécier les textes du groupe, de se délecter des paroles souvent engagées jamais démago de LUKE.

LUKE tout au long de ce concert nous montre ainsi une fois de plus son talent. Talent donc d'écriture dans les textes des chansons, mais aussi le talent de tous les artistes du groupe dans la composition des chansons et surtout les prestations scéniques. En effet, Bayrem Benamor à la guitare électrique ou bien Damien Lefevre (ancien de Eiffel) à la basse assurent. Encore une fois, là où le guitariste de Deportivo se montrait plutôt discret, ici, deux troublions n'hésitent pas à voler la vedette au chanteur Thomas Boulard. Les deux hommes, à droite du leader sont de véritables poissons dans l'eau sur scène. Complètement dans leur élément, on voit le plaisir et toute la hargne qu'ils mettent dans ce concert. Thomas Boulard de son côté n'a plus rien à prouver. Et pourtant, qui l'eu cru. En effet, à première vue le jeune chanteur ne paie pas de mine avec son visage de pré adulte et sa carrure plutôt svelte. Pourtant, sur scène l'homme se transforme et on se demande où il va trouver une telle énergie. Enfin, n'oublions pas Romain Viallon, seul rescapé avec le leader du début du groupe. A sa batterie, Romain impose un rythme effréné. Malgré sa position en arrière plan de la scène, ses prestations ne nous font en aucun cas oublier sa présence.

Ainsi, LUKE s'est montrer à la hauteur se soir là à Sannois. Entre chansons jouées à la perfection et slams à tout va du bassiste et du chanteur, l'ambiance était survoltée. Cerise sur le gateau, la dernière chanson où les Deportivo sont venu sur scène jouer en choeur. Cette dernière chanson, sur l'album de Deportivo fut le point final de ce concert. En voyant les deux groupes sur scène simultanément, on comprend pourquoi ils sont réunis à Sannois lors de cette soirée. En effet, il est clair que les deux groupes ne partagent pas qu'une seule date ou le même label, mais aussi qu'une franche camaraderie est à l'origine de ce succès.

Bilan final :
- 100 coups
- 20 bleus
- 3 litres de sueurs
Mais surtout 2h00 d'un concert intense et magique.