Décryptage d'Anaconda de Nicki Minaj

/ Article - écrit par nazonfly, le 23/08/2014

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Quand Nicki Minaj sort un clip, on sait toujours qu'elle sera au top de la classe dans des tenues courtes et flashy, avec un propos totalement novateur et d'une importance capitale pour la société. Voici un nouvel exemple avec Anaconda.

Le dernier clip de la chanteuse américaine Nicki Minaj vient de sortir et a récolté en deux jours plus de 25 millions de vues. Krinein Musique se penche donc sur ce monument et tente de le décrypter pour vous, et seulement pour vous.

Avant toute chose il faut noter que le titre sample Baby got back de Sir Mix-a-lot, un morceau de 1992 aux paroles assez explicites : « I like big butts and I can not lie », ce qui pourrait se traduire par « j'aime d'imposants fessiers et je ne peux le dénier ». Le clip est évidemment du même tonneau avec des filles qui bougent du postérieur, des décors semblables aux séants précédemment évoqués ainsi que des fruits évoquant qui de saints sièges, qui d'autres organes plus masculins. Ce bon moment de musique est à découvrir ci-dessous.

Parmi les paroles d'une classe à faire rougir Francky Vincent, on a ce fabuleux enchaînement « My anaconda don't want none, Unless you've got buns, hon » (mon anaconda n'en veut pas, à moins que t'aies des miches, ma chère). Et justement c'est cet anaconda qui sert de titre au nouveau morceau de la Minaj, prêtresse du bon goût en mélangeant electro, hip-hop, taille ultra-mince et fessiers et poitrine proéminents.

Anaconda : « Les quatre espèces de ce genre se rencontrent dans les marécages et les fleuves des régions tropicales et subtropicales d'Amérique du Sud ainsi que dans les marécages du sud de l'île de la Trinité. » (Source : Wikipedia). Nicki Minaj sachant apparemment lire et utiliser le web, il est donc normal que son clip s'ouvre dans une ambiance moite et tropicale semblable au célèbre Roar de Katy Perry (et d'aucuns diront au Tribal dance de 2 Unlimited, un groupe dont l'influence est évidente dans toute la musique contemporaine). La caméra lentement descend pour fixer son attention sur Nicki Minaj sobrement vêtue de quelques grammes de tissus dorés et entourée de donzelles qui, selon toutes apparences, ne bénéficient pas du temps pluvieux de l'été français. Après un dernier subtil feulement de tigre (à moins que ce ne soit plutôt un jaguar ce qui serait plus raccord avec le lieu de vie de l'anaconda), retentit le fameux « My anaconda don't » de Sir Mix-a-lot tandis qu'une paire de fesses envahit l'écran et shake du booty.

Quelle surprise, n'est-ce pas ? Dans cet Anaconda, il est finalement très peu question du serpent amazonien mais plus de postérieur, de popotin. C'est ainsi qu'au cours des 4 minutes 49 du clip il y a bien 2 minutes 30, la moitié du temps, de ballotage, de twerks et autres agitations de la région glutéale avec quelques moments de bravoure comme l'espèce de moonwalk à quatre pattes de Minaj lors de la longue séance finale avec Drake bêtement assis sur une chaise, ou comme le popotin stringué de rose qui serait inélégant sur tout autre personne que l'absolument pas vulgaire Nicki Minaj, la seule qui peut chanter sans rougir « I got a big fat ass ».


Oui c'est bien la pochette du single, heureusement que plus personne ne vend de singles physiques...

 

Mais ce serait faire injure à l'artiste que de résumer son clip à du remuage de fesses : elle sait aussi manier avec dextérité le double sens bien pratique des fruits. Vous me direz que ce n'est pas très novateur puisque même Annie Cordy avait commencé l'analogie avec son Cho ka ka o. Mais il faut reconnaître que Nicki est plastiquement plus jolie que Annie et qu'elle manie la banane et la crème chantilly largement mieux.

Finalement le seul doute que l'on puisse avoir dans l'interprétation du clip réside dans la présence d'une bouteille de MateFit que l'on peut voir à partir de 2'20. MateFit étant apparemment une marque de boisson au thé et à d'autres trucs censée faire maigrir, détoxier le corps et autres conneries non-scientifiques, est-ce que c'est un banal placement de produit (comme la présence des haut-parleurs beats) ou faut-il y voir un second degré entre le fait d'avoir un « big fat ass » et le fait de maigrir ?