9/10CatPeople - Reel #1

/ Critique - écrit par Vincent.L, le 07/08/2007
Notre verdict : 9/10 - De quoi ronronner (Fiche technique)

Entre The Chameleons, Joy Division et Interpol, Reel #1, leur premier album, est une caresse à ne pas manquer.

A l'heure où Interpol et Editors dominent le marché mondial de la nouvelle new wave, plusieurs groupes européens tentent de percer sur le même créneau. Si certains, comme les Suédois de Cut City, manquent cruellement de personnalité, d'autres parviennent à tirer leur épingle du jeu. Les Espagnols de CatPeople sont de ceux-là. Leur premier album, Reel #1, constitue une réussite d'une beauté renversante.

Le résultat d'une caresse à rebrousse poil...
Le résultat d'une caresse à rebrousse poil...
En 11 titres, la formation livre un condensé de ce qui se fait de meilleur dans le domaine. Synthés mélancoliques, lignes de batteries excitantes, voix filtrées, riffs délurés et mélodiques, tout y est. Débutant par le bien nommé Pretty Things, CatPeople fixe la barre très haut. Les similitudes avec un Interpol sont évidentes, mais le groupe marque indéniablement des points par la fin dévastatrice du morceau. Porté par la voix du chanteur Adrián Pérez (loin d'être aussi monocorde que celle de Paul Banks) et des synthétiseurs déchaînés, on est happé dans un monde musical puissant et un soupçon ténébreux. Souvent, les claviers et les boîtes à rythmes s'imposent, comme sur le magique Tania Is on my Bed et Mexican Life (entre Joy Division et She Wants Revenge). Parfois, le ton se durcit, et les ombres du Bauhaus et de The Chameleons se forment au loin (Everyone Can Tell You, Next Hours, Party People). Puis, lorsque le groupe joue au sommet de son art, cela donne le single Radio, dont le refrain implacable pourrait rappeler  le groove des meilleurs titres de Red Hot Chili Peppers. Plus haut encore, Alone propose un concentré de bonnes idées (comme son délicieux jeu de ping pong vocal) et un romantisme sans faille. Mais les CatPeople ne se contentent pas de jouer avec une seule pelotte de laine. Les ballades n'ont pas de secrets pour eux, comme le montrent la profondeur cafardeuse de Behind et de Myst.

Sorti chez PuPilo Records en 2006, on se demande bien pourquoi cette pépite met autant de temps à être distribuée en France.


CatPeople – Reel #1
01. Pretty Things
02. Everyone Can Tell You
03. Radio
04. Party People
05. Behind
06. Mexican Life
07. Alone
08. Next Hours
09. Get Up
10. Tania Is on my Bed
11. Myst