B.C. Camplight - Blink of a Nihilist
Musique / Critique - écrit par Vincent.L, le 26/08/2007 (Tags : camplight album little tplp pop brian one
Deuxième opus du groupe, Blink of a Nihilist est un chef d'oeuvre pop qui offre le meilleur des Beattles, des Beach Boys et des Flaming Lips. Pas moins que ça.
Ne pas se fier à la pochette hideuse du disque. Bienvenue au pays de B. C. Camplight. Un monde merveilleux où la positivité mélodique est reine ; où les petits lapins s'accouplent en gambadant dans des champs en fleur et où un air tiède souffle câlinement sur nos oreilles. Un univers où les pianos, glockenspiels, guitares, harmonica, basses, orgues et violons propulsent l'auditeur dans un plaisir explicite. Une terre où la voix de Brian Christinzio chatouille nos âmes.
Pop décomplexée
Un artiste criant de talentEn 2005, Hide, Run Away, premier disque de la formation originaire de Philadelphie, allait chercher du côté de la pop un soupçon électronique, rappelant parfois Grandaddy et souvent les Beattles. Deux ans plus tard, le talentueux Brian Christinzio, tantôt accompagné de la chanteuse Stephanie Vernacchio, revient avec Blink of a Nihilist, un opus encore plus affirmé dans une pop décomplexée. Un album où plusieurs influences de taille apparaissent. Supertramp pour les pianos sautillants, les Flaming Lips pour les envolées lyriques, les Beach Boys pour les chœurs et les Beattles pour... à peu près tout.
Débutant par Suffer For Two, B. C. Camplight montre immédiatement sa capacité à rompre les schémas, à exploser ses refrains dans une harmonie déconcertante, à proposer des ruptures surprenantes et des ponts capables d'émouvoir les plus aguerris. Sans jamais baisser de qualité, le groupe enchaîne les bonnes notes. Plongeant célestement l'auditeur entre joie et mélancolie (le single Lord I've Been on Fire, avec son piano et ses chœurs à faire pâlir Brian Wilson), dans une pop mid-tempo à la limite de la chansonnette pour teenagers en peine de cœur (Forget About Your Bones) ou encore dans une musique emprunte d'une exquise folie de changement de genres (le magnifique et quasi indéfinissable Soy Tanto !). Ce titre montre à quel point Brian Christinzio est un petit génie. Dans une même chanson, il passe de la ballade à une pop sixties en passant par une ambiance bossa nova et une pointe de claviers.
Le reste de l'album continue sur la même route. Comme en témoignent The Hip and The Homeless, l'electro-pop déglingué (The 22 Skidoo, entre atmosphères d'îles ensoleillées et grandiloquence castrée), le titre chorale seventies (Officer Down), la ballade Grey Young Amelia (et son orgue majestueux) et la profusion vocale de I've Got a Bad Cold (qui frôle le blues). Pour terminer cette profonde douceur, Brian Christinzio nous assène Scare Me Sweetly, où une pop souveraine et passionnée excite une dernière fois la bonne humeur.
B.C. Camplight – Blink of a Nihilist
01. Suffer For Two
02. Lord, I've been on Fire
03. Werewolf Waltz
04. Forget About Your Bones
05. Soy Tonto!
06. The Hip and the Homeless
07. The 22 Skidoo
08. Officer Down
09. Grey Young Amelia
10. I've Got a Bad Cold
11. Scare Me Sweetly