Anderson (Brett) - Brett Anderson
Musique / Critique - écrit par Vincent.L, le 02/04/2007 (
Brett Anderson n'a pas dit son dernier mot. L'ex leader du célèbre groupe Suede revient avec un nouvel album. Est-ce un bien, est-ce un mal ? Difficile de le dire. Son premier véritable opus solo, après l'expérience The Tears (avec le guitariste Bernard Butler, de la première époque de Suede), est tout aussi inégal. Ce disque éponyme a été écrit et produit par Brett Anderson et Fred Ball. L'ex Suede y évoque ses humeurs, la mort de son père (Song for my Father) ou encore la solitude de la vie.
Une majorité de ballades
Au programme, une majorité de ballades, portées par la voix caractéristique de Brett, qui évite ici les excès et les gimmicks. Comme dans le récent album solo de Jarvis Cocker de Pulp, on constate la même tendance à s'assagir et à faire des titres plus "sérieux". Ces onze nouvelles chansons s'écoutent sans que vraiment aucune ne sorte du lot, à part peut-être la ballade To the Winter (et son habileté vocale persistante) et le symphonique The More We Possess The Less We Own of Ourselves.
Bien sûr, la chanson d'ouverture, Love is Dead, contient son lot de mélancolie. Assez de violons et de piano sentimentaux pour séduire les anglaises. Parfois, l'artiste franchit la limite du gnan gnan, se rapprochant d'une variété sans grand intérêt (One Lazy Morning). Dans sa globalité, le disque propose exactement les mêmes artifices de guitares électriques, arrangements synthétiques et techniques de composition.
Bonne surprise, la fin d'album est la plus intéressante. Le chanteur se lâche un tout petit peu plus. Une certaine profondeur nostalgique apparaît notamment sur The Infinite Kiss et Colour of the Night. Le rock n'est pas non plus totalement absent, comme le montre Dust and Rain, qui ne sont que des resucées de l'époque Suede en moins bien. Comme un peu tout le reste. Il ne faut pas se mentir, l'heure de gloire de Brett Anderson est finie. Tout ce qu'il fait désormais ne fera que rappeler ce passé. Car l'homme l'a déjà montré à maintes reprises, il ne sait pas se renouveler.
Brett Anderson - Brett Anderson
01. Love is Dead
02. One Lazy Morning
03. Dust and Rain
04. Intimacy
05. To the Winter
06. Scorpio Rising
07. The Infinite Kiss
08. Colour of the Night
09. The More We Possess the Less We Own of Ourselves
10. Ebony
11. Song for my Father