Alice In Neverland - Début, et certainement pas une fin
Musique / Critique - écrit par nazonfly, le 18/05/2011 (Tags : alice netflix wonderland saison histoire pays lapin
Pour qui aime les ambiances tristes et déprimantes, mais néanmoins magnifiques, Début est une belle réussite. Arrêtez-vous, ne serait-ce que quelques instants, sur la très belle Roulette ou la sublime Belisa portée par un piano touchant. Et vous serez peut-être conquis.
Alice In Neverland est né dans la tête d'un jeune guitariste autodidacte, Vincent Fauché qui pour s'éloigner de ses projets habituels, plus rock, a choisi une voie plus intimiste pour son premier album Début. Vincent Fauché s'occupant principalement de l'écriture des textes et de la musique, ainsi que des guitares, des voix et de la programmation (rien que ça !), il est donc accompagné d'une pianiste, Laura Nicogossian et d'un violoncelliste, Jérémie Garat.
Placé sous le signe de l'imaginaire par la double filiation Lewis Caroll (Alice au Pays des Merveilles) et de James Barrie (le Neverland de Peter Pan), ce projet
Vincent est perchéne peut être bien sûr qu'un monde fantastique légèrement gauchi par l'irréalité. Car si, au premier abord, on se rend compte surtout de la beauté de l'œuvre que crée notamment la puissance évocatrice du piano, de la guitare sèche et du violoncelle, on s'aperçoit presque aussi vite que le monde d'Alice In Neverland est d'une noirceur palpable. Ainsi le Prélude avec sa petite ritournelle s'articule parfaitement avec la bande originale sombre et inquiétante de l'excellent jeu vidéo American McGee's Alice. Cette sensation va accompagner chacun des 12 titres de Début, un album qui n'est pas sans rappeler les œuvres des groupes comme Dark Sanctuary ou Dead Can Dance qui mélangent inspiration classique, folk et musiques gothiques. Il serait d'ailleurs assez vain d'extraire tel ou tel titre d'un album qui s'écoute d'une seule traite et pourrait servir idéalement de bande son pour une bonne soirée jeux de rôle par la magie qu'il transporte. Une impression renforcée par les samples croisés au cours de l'album, des chants d'oiseaux sur l'Interlude, un orage sur Au bout du fil. Rares sont les albums qui parviennent à évoquer aussi bien un autre univers que le nôtre.
Pour qui aime les ambiances tristes et déprimantes, mais néanmoins magnifiques, Début est une belle réussite. Arrêtez-vous, ne serait-ce que quelques instants, sur la très belle Roulette ou la sublime Belisa portée par un piano touchant. Et vous serez peut-être conquis.
Alice in Neverland – Debut
01. Prelude
02. Clair obscur
03. Au bout du fil
04. Observatoire
05. 2 soeurs
06. Mosquito
07. Roulette
08. Interlude
09. Zazen
10. Belisa
11. Shadow
12. Senshin