AC/DC - Backtracks
Musique / Critique - écrit par Mandark, le 04/12/2009 (Tags : live rock dvd code young you dirty
Un excellent box collector proposant pour la première fois une importante track list d'inédits du groupe, que ce soit live ou en studio. Existe aussi en version amplifiée !
A quoi reconnaît-on qu’un groupe est rentré dans la légende ? A un pur box collector faisant le point de 36 ans de carrière pardi ! Et ça tombe bien, car c’est exactement ce qui a débarqué dans les rayons il y a quelques jours sous la forme d’une édition standard 2 CD + 1 DVD, et dans une méga (mais alors là méga) box regroupant pas moins de 3 CD, 2 DVD, 1 livret de 164 pages contenant des photos rares ou inédites du groupe, 1 vinyle, 3 lithographies N&B du groupe prises aux studios Albert en 1977, des repros de tickets, backpass et autres goodies d’époque, 1 médiator, une affiche géante du "Let There Be Rock" tour, 1 tatouage (temporaire), 1 badge, 1 billet du fameux dollar australien de la tournée "Razor’s Edge" de 1991… woof ! Mais le gros plus c’est que tout ce contenu de rêve est présenté dans une reproduction d’ampli…qui fonctionne vraiment ! Certes c’est du 1 watt, mais on ne peut pas dire que c’est le genre de box que l’on voit tous les jours. Que du très lourd donc, comme le prix du bébé d’ailleurs (168.84 € quand même). Mais comme le dit l’adage, quand on aime on ne compte pas, s’pas ? Cette "dream edition for bad boys" n’est par contre pas disponible en magasin et il faudra impérativement passer par ce lien pour se la procurer :
http://www.acdcbacktracks.com/
Quoi qu’il en soit pour le fan ce collector relève du cadeau ultime, la quintessence d’un groupe mythique qui s’est toujours distingué par sa présence scénique et a toujours tiré sa force de la puissance du live. Pour quiconque a assisté au moins une fois dans sa vie à une de leurs performances, "éssdéss" reste un des groupes les plus généreux et les plus électrisants à jamais être monté sur scène (une bonne partie de formations bien plus jeunes et bien plus médiatisés aujourd’hui ne peuvent hélas pas prétendre avoir le même talent), et Backtracks nous donne pour la première fois l’occasion de découvrir des extraits de concerts rarissimes du
La version simple...groupe, notamment de la période Bon Scott, ce qui est un vrai bonheur car pendant longtemps, excepté le LP/CD If You Want Blood (You’ve Got It) et le film Let There Be Rock, les témoignages audio et vidéo de Bonnie ne se trouvaient pas facilement. Alors avec le (plus forcément) récent Bonfire (1997), qui avait ouvert la voie de l’hommage - mérité - à cette grande gueule du hard rock/hard blues, ce n’est que joie de retrouver sa voix nasillarde et narquoise enregistrée live lors de concerts où il se donne à fond..
Pour ce qui est du contenu des deux packages il s’agit donc d’enregistrements rares que ce soit live ou en studio : 1 CD studio + 1 CD live pour l’édition simple, et 1 CD studio + 2 CD’s live pour le deluxe (à noter au passage que cette dernière se voit implémenter un bon paquet d’inédits en plus sur chaque galette par rapport au contenu de la version simple), et d’un DVD, Family Jewels 3, qui complète le double DVD de clips du même nom sorti en 2005 (contenu identique pour les deux éditions cette fois, dont deux making of de clips, Hard As A Rock et Rock’N Roll Train). Le deuxième DVD de la version deluxe comporte lui l’intégralité du Live At The Circus Krone (Munich 2003).
Que l’on choisisse de craquer pour l’une ou l’autre des versions, Backtracks est une somme d’instants rares dans l’histoire d’un groupe voué corps et âme à la musique et à son public, avec une sincérité et une simplicité qui lui a valu de traverser les années sans jamais perdre ses fans de la première heure et se payant le luxe d’en gagner encore, et pas qu’un peu, à chaque nouvelle génération (le Stade de France plein à craquer pour deux heures de gig survolté, c’était vraiment quelque chose, et cette fois encore ils font le tour du monde à guichet fermé !) ; que ce soit en écoutant ces redoutables inédits ou en (re)découvrant des trésors comme les clips de Big Gun (so nineties !) ou celui de Jailbreak (où Angus tout jeunot a les veuch’ courts !), on mesure à quel point le groupe, tout en en mettant toujours scéniquement plein la vue, doit son inaltérable efficacité au fait de complètement s’effacer, de laisser son ego au vestiaire pour que ne triomphe que le rock, le vrai !
Et s’il devait y avoir une définition du terme "guitar hero" dans le dictionnaire, ce serait la photo d’Angus Young qui ferait office d’illustration (et pour ceux qui ne sont pas d’accord, essayez donc de tenir la même présence électrique pendant 36 ans !).
... et la version Deluxe.
C'est carrément pas la même !Du coup on ne pourra à l’arrivé que regretter que l’édition deluxe, ultra classe mais au prix bien plus salé que la version "simple", propose de mettre l’oreille sur des morceaux de choix non dispos sur l’autre. Sachant que quelque part quand on aime AC/DC c’est qu’on en est vraiment tombé amoureux à un moment donné, ça laisse comme un arrière goût amer. Un peu comme si votre copine refusait d’enlever sa culotte au dernier moment parce que la bague que vous avez acheté pour lui prouver votre amour n’est pas totalement en or.
Mais bon, tant qu’on a l’occasion de pouvoir à nouveau taper un duck walk dans son salon avec une SG en carton, peu importe le flacon finalement. L’ivresse elle, est là. Et bien là ! (et à la fin la culotte s’envolera !)