Charlie Winston - Running Still
Musique / Critique - écrit par OuRs256, le 04/12/2011 (Tags : charlie winston running still album hobo musique
Il y a des artistes qui, même après quelques années, ne réussissent pas à changer radicalement leur style. C'est le cas de Charlie Winston qui, 2 ans et demi après Hobo, revient avec un album... qui lui ressemble.
Il court, il court le furet...La bonne chose avec cet album, c'est qu'on arrive en terrain connu. Pas de place pour la nouveauté, Charlie Winston n'a pas changé ses influences et à la première écoute de l'album, on ne peut se dire qu'une seule chose : "Hum... j'ai déjà entendu ça quelque part... Ah ! Mais oui, c'était sur son ancien album !". Une très forte impression de déjà-vu se dégage donc ce nouvel opus. Cependant, ce n'est pas forcément une mauvaise chose puisque les textes restent plutôt agréables et les thèmes choisis varient un peu. On en arrive presque à une impression de nostalgie. On se rappelle le temps du premier album avec plaisir et on remarque que Charlie Winston s'est mis à utiliser quelques techniques de voix qu'il utilisait lors de ses concerts et prestations en live dans l'album.
Vous l'aurez compris, notre chanteur sait faire du neuf avec du vieux (c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures, blablabla). Ce qui est aussi impressionnant avec lui, c'est la transformation subie par sa voix lorsqu'il chante. Je m'explique : pour l'avoir entendu lors d'interview, il a un véritable accent britannique londonien horrible et inintelligible et pourtant, on croirait presque qu'il articule lorsqu'il chante !
Certains titres sont tristes et poussent à une certaines mélancolie comme She Went Quietly, jolie ballade qui vire rapidement au sombre. Cette noirceur déjà présente dans le premier album avec des titres comme Kick the Bucket est toujours présente et on le voit avec la piste 3 Where Can I Buy Hapinness ?, cri de désespoir sur un rythme un peu contradictoire, plus rapide que ce à quoi l'on pourrait s'attendre. L'ouverture, en elle-même, annonce la couleur et montre que l'on est bien dans l'univers de Charlie Winston et chez personne d'autre. J'ai aussi eu l'impression que certaines chansons sonnaient comme du Peter Doherty (enfin... du Peter Doherty où on comprend les paroles !) et ce n'était pas pour me déplaire du tout. Accents blues et folk se mêlent parfaitement à l'écriture de Charlie Winston et nous prennent très facilement dans leurs filets.
L'album ne peut s'apprécier réellement qu'après plusieurs écoutes, une fois que le sentiment de déjà-vu est passé et qu'on entend un peu mieux les textes. Le chanteur de métro est monté un cran au dessus et il n'aura probablement plus besoin de retourner dans le Tube pour les enchainer (les tubes...). Espérons qu'il revienne un peu plus rapidement la prochaine fois avec des titres toujours aussi bien écrits et, qui sait, peut-être une vision un peu plus optimiste de son monde.
Charlie Winston - Running still
01. | Hello Alone | 3:18 |
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02. | Speak To Me | 3:20 |
03. | Where Can I Buy Happiness? | 3:43 |
04. | The Great Conversation | 4:18 |
05. | She Went Quietly | 4:01 |
06. | Unlike Me | 3:49 |
07. | Until You're Satisfied | 3:24 |
08. | Wild Ones | 3:52 |
09. | Making Yourself So Lonely | 4:16 |
10. | Rockin' In The Surbubs | 3:06 |
11. | Summertime Here All Year | 5:03 |
12. | Lift Me Gently | 3:43 |
En écoute, Hello alone