We play we are de Dissonant Nation, un premier album comme une évidence
Musique / Critique - écrit par nazonfly, le 14/09/2013Tags : metal rock album heavy groupes annees comme
Si vous suivez les chroniques musicales de Krinein, vous avez déjà vu passer les deux EP de Dissonant Nation, Sauvage et La chanson que tu préfères, deux EP qui laissaient entrevoir un véritable talent entièrement dédié au rock abrasif qui, à l'aide de refrains ravageurs et de guitares grésillantes, nous en met plein la gueule. Le passage à l'album complet est souvent plus délicat. Pour franchir ce délicat obstacle, Dissonant Nation s'appuie fortement sur leurs deux EP : des treize titres, 4 se trouvaient dans Sauvage (Le club, Sauvage, We play we are, Sexy suicide) et 4 autres dans La chanson que tu préfères (La chanson, Barbie & Ken, We play we are, Ziggy 1973 ici renommée Ziggy). Il ne reste donc que 6 réelles nouveautés (Vinyl, Birthday party, Rock and Warhol, Cold kisses, Virée en scène et Alice qu'on vous avait montré en clip).
Uppercut musical
Fort heureusement ces 6 nouveautés sont du même tonneau que le reste, voire meilleures ! C'est le cas par exemple de Vinyl qui, avec de bonnes guitares saturées et une voix habitée, nous fait penser au meilleur de la
Oui en plus d'être talentueux, ils sont jeunes !
scène alternative : pas étonnant qu'on entende le joli mot de Sonic Youth dans les paroles. Pour un premier coup, Vinyl un coup de maître, un uppercut d'entrée dans un album qui nous laissera éreintés au bout de la cinquantaine de minutes que dure We play we are. À côté La chanson, We play we are, Sauvage, Le club, Barbie & Ken ou Alice sonnent plus pop, plus mélodiques même si là aussi on ne peut qu'être entraînés par ces titres percutants qui vont à 100 à l'heure, ce qui peut paraître bien lent par rapport à Rock and Warhol qui reprend la formule de Vinyl pour nous asséner un nouveau coup de massue (à au moins 1000 à l'heure) qu'on ne voyait pas franchement venir après un Birthday party foutraque, à la fois lourd comme du plomb, léger comme une plume, déstructuré comme le chaos. Du punk de Rock and Warhol, on fait un nouveau saut du coq à l'âne pour une ballade, LA ballade de We play we are. Le titre, planant et mélancolique à souhait, passe vraiment très bien sans même dénoter du reste de l'album. Il faut aussi dire que Ziggy est là pour épauler le morceau dans sa recherche d'un peu de grâce et d'élégance tranquilles : ah que ce Ziggy-là est bon, qu'il est doux pour les oreilles ! Pour tout dire, des treize titres de We play we are, il n'y a bien que Virée en scène qui me semble un peu en dessous, encore qu'elle tape vraiment où il faut et qu'on aimerait entendre plus souvent des mauvais morceaux de ce niveau.
Après deux EP remarqués sur Krinein, Dissonant Nation passe donc avec brio l'étape dangereuse de l'album. Les morceaux abrasifs et habités de We plan we are sont autant d'hymnes rock qui mettent l'auditeur à genoux, à la fois pulvérisé par la puissance du groupe et en adoration devant lui. C'était bon, on en redemande !
Point fort : une capacité à taper fort et bien
Point faible : je cherche encore
En extrait, Barbie & Ken
Dissonant Nation – We play we are
01. Vinyl
02. La chanson
03. We play we are
04. Sauvage
05. Le club
06. Birthday party
07. Rock and Warhol
08. Cold kisses
09. Barbie & Ken
10. Ziggy
11. Virée en scène
12. Alice
13. Sexy suicide