Watcha - Mutant
Musique / Critique - écrit par Guillaume, le 24/02/2001 (Tags : watcha album mutant groupe metal julien frederic
Comment peut-on qualifier la musique de Watcha ? C'est une bonne question. Quelquefois on pense inévitablement à du néo-métal, mais aussi, parfois à du hardcore (même souvent) accompagné de voix allant du cri au beuglement... En tout cas c'est bruyant ! La première chose à dire sur ce groupe, c'est que leur production est très inégale. Certains morceaux sont un peu trop excités et énervants, la mélodie disparaît au profit du bruit de fond. Les voix saturées complètent ce tableau en rendant inaudibles certaines pistes. C'est un peu du gâchis... Mais d'un autre côté, on peut vraiment parler d'énergie pure et brute, un vrai son brutal qui ravira tous les adeptes de musiques agressives. Passons le premier album, que je trouve tout simplement détestable ; il ne tient pas la comparaison avec le second : Veliki Cirkus. On trouve dans ce dernier des forces très puissantes qui défoulent ! Sam II et son départ sur les chapeaux de roue : une voix crie "Sam découvre le revers de la médaille. Etc..." Ça réveille (premier morceau de l'album à mettre au réveil pour n'avoir aucun mal à se lever) . Dans le même esprit, on rencontre la seconde piste : Cupide, qui complète assez bien. Dans le style purement hardcore, Hardcore 100% fluor me semble très représentatif (le titre est assez évocateur).
Les morceaux sont tantôt en français, tantôt en anglais (New brutal Fonk et son introduction façon église est fantastique) et les paroles souvent entraînantes (à part quand ça devient incompréhensible) et rythmées au marteau. Autant le dire, Watcha ne plaira pas à tout le monde ; par le style même de leur musique ils réduisent leur public, c'est trop énergique et hardcore pour le grand public (j'espère qu'avec cette critique certains auront envie d'écouter au moins une fois...). Mais dans leur univers ils ne sont pas mauvais (une petite litote de temps en temps ça ne peut pas faire de mal), il faut juste s'habituer à la force brute qu'ils dégagent, c'est à dire à l'attrait principal de leur musique.