9.5/10Venus - Vertigone

/ Critique - écrit par Vincent.L, le 01/04/2004
Notre verdict : 9.5/10 - Vertigineux (Fiche technique)

Tags : venus rock france jazz vertigone album groupe

Certains ont découvert Venus, groupe de Pop belge, avec les singles She's So Disco et Pop Song, extraits du premier album, Welcome To The Modern Dance Hall, sorti en 1998. Alliant chansons avec beaucoup de violons, la voix très reconnaissable et profonde du chanteur Marc A. Huyghens et des rythmes entraînants, le groupe nous offrait des chansons souvent sympathiques et originales, mais souvent aussi trop bruyantes et où l'on sentait que le groupe se cherchait un peu.
D'autres ont découvert Venus avec l'accrocheur et captivant single Beautiful Day, accompagnant la sortie du deuxième album du groupe, Vertigone, qui fait incontestablement partie des meilleurs albums sortis en 2003.

A l'écoute de Vertigone, on est tout de suite frappé par la maturité dont fait maintenant preuve le groupe. En effet, les chansons sont plus touchantes, mieux arrangées, mieux chantées, moins minimalistes, moins énervées et plus variées.

Happiness, le titre d'ouverture du disque, nous impressionne par la profusion d'instruments qu'il contient (pianos, pianos électriques, violons, voix diverses...) et nous charme avec sa mélodie répétitive et progressive.
Beautiful Day, ensuite, est indéniablement le titre qu'il fallait sortir en single ; ses violons tantôt planants tantôt énergiques, sa contrebasse, ses guitares acoustiques, ses pianos, son rythme enjouée et la voix de Marc nous emportent dans des contrées où règnent la beauté et le bonheur.
Le piano puissant du deuxième single Wanda Wulz nous mène et nous séduit tout le long d'un titre entraînant et encore une fois sublimement arrangé.
Million Miles Away est sans aucun doute le titre le plus triste du disque et certainement un des plus émouvants avec un refrain intense et magnifique, une scie musicale, des choeurs subtiles et profonds et des arrangements divins.
Les titres Sand Dollar, Daystar, Big Waste Ground sont de véritables bombes émotionnelles où le chant de Marc est à la fois grandiose, doux, chaud et puissant et où le groupe dose toujours parfaitement l'utilisation des différents instruments qu'il utilise.
Kallenovsky aurait très bien pu être un single avec son refrain hypnotique et magique, ses violons omniprésents captivants et son électronique intelligente et subtile.
Little Hotel est une sorte de faux ovni instrumental et progressif. Entre Yann Tiersen et
Danny Elfman, ce titre est une très belle parenthèse qui montre que le groupe maîtrise comme un chef les instruments avec lesquels il joue.
Navajo Dream est certainement le titre le plus proche du premier album, entre Perfect Lover et I Am The Ocean : original, intense et somptueux.
Seuls points noirs de Vertigone, les chansons Asia (assez laide), Vertigone (répétitive et ennuyeuse) et Running At Full Speed (pour le coup trop arrangée donc un peu foutoir) qui font tache dans un ensemble où s'entremêlent mélodies et chants extrêmement touchants.

Avec Vertigone, Venus nous montre qu'ils ont évolué dans le bon sens en corrigeant leurs tics inutiles et en développant leur personnalité. Désormais, le groupe est grand, très grand avec cet album original, divinement arrangé et magnifiquement chanté.

Venus - Vertigone

01. Happiness
02. Beautiful Day
03. Wanda Wulz
04. Million Miles Away
05. Sand Dollar
06. Asia
07. Daystar
08. Kallenovky
09. Little Hotel
10. Vertigone
11. Running At Full Speed
12. Navajo Dream
13. Big Waste Ground