6.5/10The Ting Tings - Sound from Nowheresville

/ Critique - écrit par Carlitolindo, le 13/03/2012
Notre verdict : 6.5/10 - Trop court nom de Zeus (Fiche technique)

Tags : tings ting album livraison from sounds nowheresville

Shut up and let me go! Ok pas de problème les Ting Tings, on vous laisse partir avec le succès de votre premier album We Started Nothing sorti en 2008. Depuis on se tait et on attend votre retour avec impatience… Hein quoi ça y est vous êtes revenus ? Vous nous avez plantés 4 longues années et vous revenez avec un nouvel album Sound from Nowherseville ! Allez, vu que vous êtes sympa et que Katie White avec sa longue tignasse blonde ne nous laisse pas indiffèrents, on veut bien de nouveaux vous accueillir dans nos mp3 et chaînes HI-FI !


Groupe polyvalent ils font de la peinture
Trêve de plaisanterie, le duo Ting Tings est effectivement de retour avec en point de mire un deuxième album où le single Hands, sorti en 2010, ne fait agréablement pas partie de l’emballage final, le duo indiquant que cette chanson ne rentrait pas dans la ligne musicale de l’album, et franchement bien leur en a pris. Hands n’était pas vraiment à la hauteur de l’attente suscitée pour ce nouvel opus qui nous laisse espérer un rendu final des plus agréables. Sinon je me demande toujours ce que j’attends pour en parler alors Let’s go (à la Mario).

 

Le retour de la pop bonbon anglophone

Au risque de me répéter la première chanson d’un album est plus que déterminante car elle est sensée nous mettre sur les rails pour la suite. Dans le cas des Ting Tings le choix s’est porté sur Silence qui sincèrement fait mouche d’entrée avec ses airs d’hymne symbolique ! La chanson augmente en intensité crescendo pour exploser à grand renfort d’effets électroniques et de synthétiseur ! Je laisse de côté le chant de Katie White car la vrai force de ce titre réside dans son instrumentation fanfare et son accroche auditive forte
.
Une bonne tronche de terroriste à ma droite.
La suite Hit me down Sonny est déjà beaucoup plus diffèrente avec un chant bien plus omniprésent, Katie White nous pose limite un flow de rappeur sur une instrumentation chargée d’effets électro pop mais aussi de sons beaucoup plus rock à travers la batterie et la guitare. Hang it up attaque avec un riff de guitare façon Red Hot Chili Peppers et une instrumentation toujours aussi énergique, certains verront même un peu du Gwen Stefani dans le chant de miss White. Give it Back continue le voyage explosif avec le chant commun des deux artistes et des rythmiques martiales pour refrain instrumental volcanique !

Guggenheim fait semblant de baisser d’un ton pour de nouveaux nous aspirer dans ce tourbillon de folie à travers le refrain et le chant désabusé de White bien accompagnée par les chœurs qui s’effacent pour accueillir improbablement le chant plein de furie de notre chanteuse. Rapidement on suit avec le groovy Sound Killing qui est limite un repos sonore au vue des précédentes chansons… One By One suit cette petite révolution avec un son très électronique voir même aérien par moment et un chant beaucoup plus résonnant. Cette petite pépite nous envoie vers Day To Day qui me fait penser à une copie songwriting des « petites chanteuse americano-anglophone qui aiment bien manipuler la guitare sèche », titre sans âme alors on passe à Help et là qu’entend-je, une guitare sèche ! Rassurez-vous celle-ci est beaucoup mieux utilisée sur cette chanson planante à souhait, elle est même déchirante à travers le rythme cassé et surtout cet appel à l’aide incessant de Katie White. On finit avec In Your Life et l'omniprésence du violon pour accentuer le côté dramatique du titre renforcé par le chant laconique de Katie White, une fin un peu à l’eau de rose complètement à l’opposé du premier titre Silence c’est osé et pourquoi pas me direz-vous ?

C’est déjà fini ?


Décidément ils aiment bien la peinture
On a beau apprécier l’énergie et le talent déployé par les Ting Tings, 34 minutes pour 10 titres c’est ultra léger ! Le duo continue son chemin anglo-pop sauce électronique inventive avec abnégation et démontre sur Sound from Nowheresville une qualité artistique qui n’a plus besoin d’être prouvée ! De plus l’opus à la particularité d’être coupé en deux, la première explosive et plus à même d’être la suite des hits de We Started Nothing pour enchaîner sur la deuxième partie beaucoup plus calme et plus encline à l’expérimentation musicale propre avec des chansons minimalistes en instrument ou au contraire plus cossue pour produire un son planant.

Ce renfort de bon point ne peut malheureusement cacher le fait que l’album s’écoute d’une seule traite sans chanson dépassant les quatre minutes pour arriver au résultat navrant de ne pas se souvenir des titres alors que ceux-ci sont, comme je l’ai dit plus haut, d’excellente qualité, ce trop-plein de chansons consommables gâche l’album qui n’en demandait pas tant, dommage. Il ne nous reste plus qu’à souhaiter que ces mauvais point soient corrigés pour leur futurs albums qui sortiront, on l’espère, dans moins de quatre ans !

The Ting Tings – Sound from Nowheresville

1. Silence
2. Hit Me Down Sonny
3. Hang It Up
4. Give It Back
5. Guggenheim
6. Soul Killing
7. One By One
8. Day to Day
9. Help
10. In Your Life

 

Le petit clip qui va bien