4/10Taproot - Welcome

/ Critique - écrit par weirdkorn, le 24/08/2005
Notre verdict : 4/10 - Goodbye (Fiche technique)

Tags : taproot welcome album livraison metal mike atlantic

Le fait de mettre un titre d'album optimiste qui incite les gens à l'acheter n'est pas franchement bon signe, comme si le groupe s'auto persuadait d'avoir réussi ce qu'il avait entrepris et par la même occasion les possibles acheteurs. Comme Believe de Disturbed, Welcome, second album de Taproot, vient confirmer cette règle. On pouvait espérer un meilleur résultat que Gift, une bonne démonstration d'un néo-métal énergique et rageur, bien qu'ordinaire. On attendait de leur part un peu plus de maturité, un meilleur sens mélodique et la conservation de leur vitalité. C'est malheureusement l'inverse qui s'est produit, Welcome étant d'un mou désespérant davantage tourné sur des mélodies mal conduites que sur des riffs ravageurs.

Pourtant tout n'est pas mauvais. Au milieu de titres bons à oublier (et qui s'oublient d'eux même de toute façon) se trouvent d'autres sympathiques mais dont le niveau s'arrête à ce stade au vue de leur manque d'énergie flagrant. Il en ressort une impression d'album formaté et totalement bridé niveau metal tant la voix, les riffs et la rythmique ne semblent jamais démarrer.

On constate cette évolution dès la première chanson Mine, bien plus tranquille que ce qui ce faisait sur Gift. Certes, le son est parfois lourd et Stephen gueule un peu mais c'est juste pour faire semblant. C'est mal structuré, on sent que c'est forcé et les titres n'accrochent absolument pas. C'est le cas de Art, Myself, When et Sumtimes. Dès que la mélodie est réussie tout change et le résultat est beaucoup plus sympathique. Poem, issu des sessions d'enregistrement du premier album et premier single, tranche avec le rythme général de Welcome, étant plus puissant, et réussit à accrocher. C'est également le cas de Fault, Breathe, Dreams et Time, les deux dernières concluant l'album de belle manière. Malheureusement, on attend à chaque fois le moment où l'énergie va exploser, les riffs et la rythmique commencent à partir mais font inexorablement le bruit d'un pétard mouillé. Seuls les dix dernières secondes de Time, donc de l'album, font ressortir la rage. Vraiment bien peu...

En un album, Taproot passe d'un metal agressif à un metal sans punch beaucoup trop porté sur des mélodies souvent malvenues. Le groupe se réveille parfois mais se rendort quasiment aussitôt, comme si les membres étaient devenus narcoleptiques. Goodbye Taproot, c'était de l'ironie le titre de votre album ? Et au vue de leur dernier album Blue-sky research, ils n'ont plus rien de metal et sonnent plus comme un groupe de rock pour minettes...