Stereotypical Working Class - Interview

/ Interview - écrit par Loic, le 21/05/2003

Tags : album groupe working stereotypical class rock interview

Interview de Stereotypical Working Class

Nous avons rencontré les Stereotypical Working Class pendant le festival le cri de la tour, juste après leurs balances. C'est dans une joyeuse pagaille qu'ils répondent à nos questions.

KRINEIN : L'année dernière, en parlant d'illusions, il était question d'un 10 titres reprenant les 4 titres du maxi. Finalement, il n'y en a que 8, dont 4 anciennes chansons. Pourquoi si peu de nouveau titres ?
STWC : Il y en a 9 ! Si on compte le titre caché à la fin.

K : C'est un manque de moyen ?
STWC : Oui, c'est un manque de tout. C'est un manque de moyens. On a fait 9 morceaux, on avait 900000 francs. On aurait eu un million, on aurait fait 10 morceaux ! Notre batteur est parti pendant l'enregistrement, donc ça nous a pas mal ralenti. Et on a préféré enregistrer seulement 4 nouveaux morceaux, mais bien, plutôt que 7 ou 8 mal. Et ce n'était pas du tout à cause d'un manque de compos, des compos on en a. Il suffit de nous voir jouer en live pour le voir. On a un set d'une heure et demi, et on ne joue pas toutes les chansons deux fois !

K : L'année dernière à la même époque, vous étiez déjà ici a voisin. Comment décririez vous cette année passée, et quel bilan en tirez vous ?
STWC : Pour nous c'était une année très passionnante, on a fait plein de chose, on a pas mal tourné, on a sortie l'album en février, on a écrit des nouvelles chansons, on a aussi changé de batteur, il y a la nouvelle tournée qui a commencé. C'est vrai que ça a été une année remplie en activités diverses et variées.

K : Quand allez vous sortir un vrai album, avec une douzaine de nouvelles chansons ?
STWC : Tout va dépendre de quand on va rentrer en studio, mais si tout se passe bien, je pense que c'est faisable pour l'année prochaine. Mais toutes les cartes ne sont pas entre nos mains.

K : Et les compos sont prêtes ?
STWC : Pas toutes, on est toujours en train d'écrire, mais on a une idée de la couleur, bien Rock'n'roll !

K : Que pensez vous de la future réforme du statut des intermittents du spectacle ?
STWC : On s'en fout parce qu'on est tous descendants de riches héritiers, et on vit sur nos rentes !
Non, y'en a encore quelques uns qui bossent, mais pour les autres, c'est vrai que ça fait flipper. On fait tout pour le construire ce statut, mais s'il est amené à bouger c'est clair que ça va nous faire chier. Un groupe de notre niveau, sans ça, c'est impossible de vivre. Mais maintenant, je pense que le système est suffisamment intelligent pour trouver une solution de remplacement convenable comme en Allemagne ou dans d'autres pays d'Europe , peut être avec moins d'avantages que celui actuel mais avec des avantages quand même. Mais faut voir qu'à propos de ce statut là, il y a des choses qui circulent et qui sont du domaine de la rumeur et qui ne sont pas forcément exactes. Le statut va bouger, va évoluer mais ne va pas disparaître. Il y a pas mal de privilèges qui vont peut être jarter, mais il ressemblera aux normes plus européennes et faudra faire avec, mais ils vont pas du jour au lendemain arrêter le statut. Mais de toute façon, si tu regardes, tous les ans depuis dix ans ils parlent de la réforme, il y a des problèmes qui sont censés être réglés. Un jour, ça finira par passer, mais il n'y a pas de raison qu'on ne puisse pas continuer à être musiciens. Et on aura peut être splitté d'ici la !
D'ailleurs, j'annonce en exclusivité la fin du groupe, parce que je te trouve sympathique et j'ai envie de te donner un scoop, voilà, c'est fini, on ne joue pas ce soir, c'est toi qui va monter sur scène et jouer les chansons des stereos !

K : Si une grosse structure comme Sony ou...
STWC : Eteins ton micro ! (Rire général)

K : Parce que je connais personnellement le directeur de Sony...
STWC : C'est bon, rallume ton micro !!!
Je te répare ton doigt ! (J'avais deux doigts dans une grosse attelle au moment de l'interview)

K : Est-ce que vous abandonneriez la Lyonnaise des Flows ?
STWC (Tous en coeur) : Ouais !!!!
Enfin, tu vois ton doigt, on leur mettra dans le...
Oui, mais il faudrait nous donner beaucoup plus que ce que nous donne la lyonnaise, un truc comme une biscotte et un verre d'eau à chaque concert, au moins !
Mais bon, on ne peut pas faire tous ce qu'on veut, ils tiennent nos familles en otage !
Non, sérieusement, on est là, on se sent bien, et on verra de quoi le futur sera fait.
De toute façon, nous ce qu'on veut, c'est que la lyonnaise soit tout en haut d'un building, d'ici dix ans, donc on va rester avec eux.
Et ce qui est bien avec la lyonnaise, c'est qu'ils nous organisent pas mal de concerts.
Le principal, c'est qu'on n'a jamais eu de plan de carrière, et on voit les choses qui nous arrivent au fur et à mesure, on a rien calculé pour la lyonnaise, on calcule rien pour la suite, on verra comment ça se passera, on fait la musique qu'on aime et c'est le principal.

K : Il y a une grande différence entre les paroles plutôt tristes et mélancoliques de vos chansons et l'image plutôt joyeuse que vous donnez de vous. Vous n'avez pas parfois envie de chanter des chansons plus légères ?
STWC : C'est à cause de la drogue !
Si on joue des chansons joyeuses, on va devenir mélancolique ! On exprime une certaine partie de notre façon d'être dans notre musique, et après on est comme on est à coté. C'est excellent comme phrase non ?
C'est complémentaire en fait, notre musique est assez mélancolique, mais c'est pas, comme Bertrand le dit si bien, c'est pas parce qu'on fait les choses sérieusement qu'il faut se prendre au sérieux. Il ne faut pas oublier qu'on est des potes avant d'être des zicos, et que si on peut faire les cons au maximum, tant mieux. Christophe veut parler, je t'en prie mon ami, parle.
Quand on fait de la musique, c'est notre coeur qui parle, et quand on est à l'extérieur, c'est notre...
Cul qui parle !
Quand on fait de la musique c'est notre coeur qui parle,
De toute façons c'est pas compliqué. T'as le bon zicos, il branche la guitare, et il arrache, et c'est un bon musiciens, et t'as le mauvais musiciens, il branche la guitare, et il arrache, mais c'est le mauvais musiciens. C'est notre coeur qui parle, est ce que c'est une bonne réponse ?

K : Tout à fait, je vous remercie.


Nous remercions tout particulièrement les membres du groupe, ainsi que les organisateurs du festival qui nous ont permis de réaliser cette interview.