7/10Pony Taylor - How to fold paper in half twelve times

/ Critique - écrit par nazonfly, le 25/09/2012
Notre verdict : 7/10 - Poney en papier (Fiche technique)

Tags : pony pop album taylor paper rock times

Comment plier un papier en deux douze fois ? C'est l'étonnant problème que Pony Taylor propose de résoudre devant nos yeux, et nos oreilles, ébahis. Les Pony Taylor ne sont pas tout à fait des inconnus sur Krinein : on les avait en effet découverts avec un fort bel album en 2009, du nom de Eleven safety matches répandant une chaude lumière hippie-pop-rock au long de ses 11 titres.

Recette qui fait mouche


Avec How to fold paper in half twelve times, Pony Tailor reprend une recette qui
Mon petit poney
a fait mouche, et pas seulement celle qui insère subtilement dans le titre de l'album le nombre de morceaux. En effet, le groupe lorgne directement vers cette pop-rock d'Outre Manche que tout le monde apprécie forcément grâce à son savant dosage entre belles mélodies et vibrations salvatrices appelant à la danse. Si ce n'est que Pony Tailor enrobe ses morceaux dans une voix résolument vintage et des claviers psychés : tout ça fleure bon la fin des années 60 et le début des 70, sans pour autant sonner réellement daté. Cet assemblage réussi est particulièrement marquant sur Ultrabright qui sait ménager la chèvre et le chou sans laisser entrer le loup dans la bergerie : on se surprend à hocher la tête avec les envolées guitaristiques et batteriesques (oui sur Krinein nous sommes des pros du néologisme). Opinion former s'envole de façon formelle vers un côté progressivo-planant aux accents bowiesque. Sushi beans continue sur la même voie avant que Leaving for another land et son synthé efflorescent survole ces trois titres so vintage.

Sixties and seventies

Summer summer lui possède la parfaite atmosphère des dernières folles
Mon tailleur est riche
années des sixties. Les voix, les instruments, tout concourt à nous plonger dans la musique de l'époque. Et pour dire la vérité, ça fait du bien. Flying to the sun, en restant sur des contrées pop plus modernes, manque en conséquence de ce petit plus qui fait le sel de How to fold paper in half twelve times. Au contraire Everyday sait s'extraire de ce fameux petit plus pour croiser des routes plus lourdes, plus rock. Into the distance la tient (la distance...) avec calme et douceur, comme une parenthèse enchantée dans l'album. Par contre Lovely little Ruppert est la déception de How to fold paper in half twelve times : malgré une intro lancée à toute vitesse, elle s'épuise (comme cette critique) très rapidement, un peu du reste comme Chasing echoes (of your love) et ses longues (très longues...) minutes de synthé progressif.

How to fold paper in half twelve times réussit le pari fou de sonner à la fois comme un album pop actuel et comme un vieux disque hippie. Quelques morceaux en deçà n'entament pas la bonne facture de l'ensemble. Il ne reste maintenant plus qu'à savoir comment diable on peut plier ce papier douze fois.

 

En écoute Videogame

Pony Taylor – How to fold paper in half twelve times

01. Videogame
02. Ultrabright
03 Troublemaker
04. Opinion former
05. Sushi beans
06. Leaving for another land
07. Summer summer
08 Flying close to the sun
09. Into the distance
10. Lovely little Rupert
11. Everyday
12. Chasin echoes (of your love)