De Palmas - Marcher dans le sable
Musique / Critique - écrit par Guillaume, le 17/01/2002 (Tags : palmas dans gerald album sable marcher livraison
Gérald de Palmas revient en force avec son troisième album marcher dans le sable. Il n'a pas son pareil pour traiter le thème de l'amour, et à vrai dire surtout, et même uniquement, des ruptures. Il arrive pourtant à ne pas se répéter dans ses textes. Alors que seuls trois titres ne sont pas de lui : Tomber est écrit par Le Forestier, J'en rêve encore porte la patte de Goldman, Le gouffre est un poème de son grand-père Raoul Nativel, il parvient à n'être jamais monotone.
Point de vue mélodies, c'est un vrai bonheur, il semble que le maître mot est harmonie des sons et des instruments. Ceux-ci (guitares acoustique et électrique, claviers, basse, batterie...) sont exploités de manière intelligente, pas de grand solo épatant ou de prouesse technique incroyable à l'horizon (attention, c'est tout de même du bel ouvrage). L'alternance de plages tranquilles et d'autres plus rageuses, plus emportées empêche l'ennui. C'est frais, vivifiant, et parfois on devine des accents folk ou blues.
Pour un chanteur, la voix est primordiale, et De Palmas ne fait pas exception. Sa voix transpire tant l'expérience vécue que la forme semble toujours en accord complet avec le fond. Dans Tellement, on ressent sans mal la douleur lancinante et le manque ; dans Regarde-moi bien en face c'est de la colère plus ou moins contenue.
Matériellement, Marcher dans le sable compte douze titres, pour une durée totale d'environ 42 minutes. OK, c'est court, Gérald De Palmas aurait pu faire un effort et rajouter vingt minutes de morceaux... mais aux vues de la qualité, on ne va pas se plaindre : je préfère court mais bien rempli que plein mais désespérément creux.
Marcher dans le sable est un très bon album, complètement maîtrisé et sans faute, à ranger à côté de Miossec. Faites tourner dans la platine et appréciez en attendant le prochain.