GreenShape - Storyteller

/ GreenShape - Storyteller (voir la critique Krinein)

Huit ans, genoux à terre face aux hauts parleurs du vieux poste Low Fi, les yeux , les oreilles écarquillées :

And now please welcome Paul,John, Georges & Ringo… !

Premier K.O, auditif pour l’instant.

Les parents parfois ça divorce, la mère garde le fils , Le père, sa bouteille et ses potes.

Dès lors on change de ville, la mère rencontre un nouvel homme de sa vie, elle l’épouse. Celui-ci ramène dans ses valises chargées toutes les années soixante et soixante-dix, prêtes à être sacrifiées sur l’autel du Low FI.

Led Zep, Johnny Cash , Uppercut en plein cœur.

L’adolescence se pointe, la scène de Seattle aussi.

Kurt Cobain , retour au tapis.

Un noel arrive comme un autre , une guitare qui blesse les doigts , sortie en promo d’un supermarché du coin, se retrouve sous le sapin. Cadeau providentiel.

On finit par sortir du cocon familial reconstitué tant bien que mal , prêt à exploser, avec l’idée de débarquer à la capitale et de devenir le Johnny Cash new age. .

Un jour on a des nouvelles du géniteur, qui a trop joué de la bouteille et de la Winchester sur sa troisieme ou quatrieme femme, Jailhouse does’nt really rocks…

On pense alors à la drogue et a l’alcool, on y goûte. Alors finir sur un ring , apprendre la vie à grand renfort de crochets au menton, ça aide, ça sauve même.

Ça amène aux frontières du championnat de France , avant de céder pour une blessure idiote.

Et c’est enfin Paris, la guitare dans des mains cassées sur des gueules de vrais durs, tout commence.

Une première salle parisienne, le POP IN. Stéphane Gille de Sober&Gentle ( Cocoon, HeyHeyMyMy, Kid Bombardos) me paye une bière puis un album à enregistrer, m’emmène même avec lui à Austin,Texas. M’envoie ensuite à Malmö, Suède, pour enregistrer avec Tore Johansson ( Franz Ferdinand, Cardigans..) dans son bateau aux allures de Studio, ou peut être l’inverse.

On se met au travail avec Tore et Martin, le pianiste surdoué. Les chansons grandissent soudainement et se mettent à vibrer comme jamais je n’avais osé l’imaginer.

Mon entraineur me disait toujours « suffit d’y croire et ça marche »,Il avait raison, cet album en est le témoignage...

Je m’appelle GreenShape.