8/10Naïm (Yaël) - Yaël Naïm

/ Critique - écrit par juro, le 13/01/2008
Notre verdict : 8/10 - Douceur israëlienne (Fiche technique)

Vous n'avez pas pu passer à côté de Yaël Naim. Avis aux retardataires de la découvrir ici même...

Vous n'avez pas pu passer à côté du phénomène renversant tout sur son passage depuis quelques mois. Sorti quasiment de nulle part, Yaël Naim s'est imposée sur tous les plans avec un seul et unique titre de son nouvel album éponyme. Anglais, français et hébreu se côtoient sur cet album où la frêle voix de l'artiste vient nous transporter dans un univers profondément exquis.

Yaël n'a plus besoin de faire la manche
Yaël est rentrée par la grande porte
Le son omniprésent du piano et les mélopées pop et jazzy ne pourraient que rappeler la virtuosité de Norah Jones. La voix percutante en moins, les sonorités chaleureuses dégagées par Yaël ne cessent d'affluer au fil des titres avec une douceur vivifiante. On sent une différence de classe entre elle et de nombreuses sorties de ces derniers mois, tout simplement par el fait qu'elle arrive à accorder une place toute aussi importante à ces textes qu'à l'ensemble rythmique world qui l'accompagne. L'équilibre caractérise Yaël, la totalité est cohérente et un plaisir fou se dégage à l'écoute de l'album. Que du bonheur ! Bien évidemment, le titre phare New Soul a bien aidé l'artiste à se faire connaître mais il est à la mesure du reste de l'album : mesuré et profondément harmonieux.

L'introduction hébreuse sur Paris donne le ton avant qu'un déluge de titre tous aussi sobres le uns que les autres (Too long, Levater, Lachlom...). Yaël possède la capacité de créer un bien-être dès qu'elle est entendue (Endless song of Happiness). On se laisse aller à reprendre les paroles de cette bonne vieille Britney sur un remake totalement personnel de Toxic. Le mélange de pop, folk et de jazz joue énormément sur le fait du repos qu'elle parvient à insuffler. Même les titres plus nostalgiques donnent dans ce style (Lonely, Far far) où l'on aurait presque l'impression d'écouter une ballade de Damien Rice au féminin (Schelcha). Lorsqu'elle fait admirer son grain de voix dans une ambiance de piano bar, elle embrase tout simplement l'auditeur (Pachad)...

Impressionnante Yaël Naim. Cet album éponyme dégage un véritable voile de charme autour de ses titres. On se laisse transporter d'un bout à l'autre de l'album avec une envie insistante de découvrir l'univers subtile d'une artiste pétrie de talent.

 

Yaël Naim - Yaël Naim
01. Paris
02. Too long
03. New soul
04. Levater
05. Schelcha
06. Lonely
07. Far far
08. Yashanti
09. 7 baboker
10. Lachlom
11. Toxic
12. Pachad
13. Endless song of happiness