Matmatah - Interview
Musique / Interview - écrit par Emeric, le 01/07/2004Tags : matmatah album rock groupe tristan scene musique
Interview de Matmatah
Toujours à l'occasion du Furia Festival, après Elista, c'est au tour du chanteur de Matmatah et du nouveau batteur, Scholl, de se prêter au jeu des Questions-Réponses.
Krinein : Après presque trois ans d'absence, vous faites votre retour sur la scène pour une petite tournée durant l'été ?
Tristan : Oui, on a 7 dates cet été pour reprendre contact avec le public, avec les chansons aussi. Puisqu'on a bossé sur d'autres chansons quand on était en studio. Ca reste une tournée très légère à part entre hier et aujourd'hui [Ils étaient en Suisse la veille].
K : vous aviez un peu d'appréhension avant de remonter sur scène?
Scholl : On ne se pose pas trop la question, mais certainement un petit peu. On est là pour jouer, donner ce que l'on a à donner.
T : On a toujours une appréhension car lorsque ça fait longtemps que tu n'as pas joué, tu ne sais pas quel accueil tu vas avoir, d'autant plus qu'on a fait quelques nouveaux titres, on les teste un peu. Scholl est tout nouveau dans le groupe donc c'est une manière pour nous d'apprendre les automatismes. Il y a beaucoup d'excitation aussi !
K : Pourquoi l'ancien batteur vous a quitté ?
T : Oh, c'était pour mésentente musicale.
K : Qu'avez-vous fait pendant ces 3 dernières années ?
T : Après la dernière tournée, on s'est reposé. On a repris nos esprits. Et on a vite recommencé à écrire des chansons, sans batteur pendant une période. Puis Scholl a commencé à travailler ensemble. Il y a eu une période d'adaptation car quand tu es 4 dans un groupe et quand il y en a un qui part, ça fait du changement, des nouvelles choses à apprendre. On a écrit quand même une douzaine de chansons donc on n'a pas chômé ! Puis on a également fait quelques apparitions ponctuelles pour certaines causes, histoire aussi de se rappeler de ce qu'est un public ! En concert, ça démange toujours de voir les autres jouer.
K : La maison de disque a patienté ?
T : En fait on en a changé. Mais on a une liberté sur l'album, c'est qu'on est producteur du son, du disque. De ce côté là, c'est nous la maison de disque. Après que Trema se soit faite absorbée par Universal nous voilà maintenant chez Barclay.
K : Les deux premiers albums étaient assez différents, comment sera le troisième ?
T : Il ressemble pas trop au premier ni au second mais au troisième. On a pas chercher à faire une copie, dès le moment où l'on a l'opportunité pour faire un nouvel album autant en profiter pour faire de nouvelles choses. Là on a un nouveau musicien qui a ses propres idées... Mais je pense que ça va encore dérouter les gens sans doute car on n'est pas le genre de groupe qui font les mêmes choses. C'est peut-être périlleux, inconscient, mais au bout d'un certains nombres d'albums les gens vont se dire que finalement même s'ils ne font jamais la même chose il y a quand même un groupe, avec les mêmes instruments et les mêmes voix !
K : Vos influences ont varié au fil des albums ?
S : Elles sont multiples et variées d'autant plus qu'on est 4 et puis on se rejoint sur les grands groupes rock.
T : Nous, on n'invente rien, le rock a été inventé il y a .... On essaie d'innover. Quand on est sensible à ce genre de musique, pas ce style hein, plutôt cette manière de faire de la musique, les gens se retrouvent, ils ont écouté les mêmes disques à longueur de journée. Nous, on aime bien la musique de vieux car elle est dure ! Les gens l'écoutent toujours. Tu vois un gamin qui a 20 ans et qui fait du rock'n roll, maintenant il fait de la musique de vieux, mais si ! Mais ça ne vieillit pas ! C'est vachement bien. Elle restera d'actualité encore un bon bout de temps. Mais c'est pas un style de musique, c'est une manière de faire de la musique, c'est vraiment un état d'esprit, comme le punk. C'est un mouvement plus social que musical. On peut faire les choses de façon rock'nroll, c'est une musique de toutes les libertés !
K : Vous n'avez pas joué ce soir l'Apologie, le public était assez déçu !
T : Déjà on joue ce que l'on veut. On ne l'a pas joué en Belgique ni Lambé, on s'est fait grave allumer sur notre site. C'est nous qui prenons des risques et puis voilà. On n'est pas obligé de faire ces morceaux! On s'est quand même fait siffler à la fin en sortant bien que le concert se soit très bien passé.
S : On part du principe que sur scène, faut se faire plaisir pour ensuite donner du plaisir aux gens.
T : Mais ça ne veut pas dire qu'on ne la fera plus jamais. On a envie de faire d'autres chansons, au moins c'est sincère même si ça en fait gueuler certains. On préfère jouer nos nouveaux morceaux, ceux qui sont d'actualité.
K : A Scholl : Ton intégration dans le groupe s'est bien passée ?
S : Oui, mais l'intégration elle n'est pas musicale, elle est humaine. Du côté technique ça va !
T : Ca fait quand même 16 ans qu'il est professionnel et qu'il joue donc ça va plutôt bien! On a pas encore travaillé tous les morceaux ensemble mais ça va venir car on est dans un processus de production d'album et c'est pas évident de jongler entre les deux. Une fois que l'on aura terminé l'album, il y aura un gros boulot de scène que l'on a pas encore fait avec Scholl. Ca va avoir une autre gueule sur scène, il va y avoir du changement.
Remerciement au groupe et à Jennifer pour les contacts