8.5/10Kilkus - The Pattern of Self Design

/ Critique - écrit par weirdkorn, le 14/01/2004
Notre verdict : 8.5/10 - Ki? Koi? Kilkus (Fiche technique)

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Quasiment inconnu chez nous, Kilkus est un groupe anglais de néo-métal qui n'a pour l'instant sorti qu'un seul disque, The pattern of self design en février 2001. C'est étonnant que ce groupe soit resté dans l'anonymat au vu de la qualité de cet album très fusion où se mêlent aussi bien riffs méchants et mélodies accrocheuses.

À la première écoute, on a l'impression que Kilkus lorgne autour de Incubus, Taproot ou autres groupes néo-métal mais en plus violent. En fait, on s'aperçoit vite que même si le style général est le même, ce groupe réussit à apporter quelque chose de nouveau, une touche de fraîcheur à ce genre qui tourne un peu sur lui-même. Cela provient peut-être du fait que le groupe soit anglo-saxon, arrivant ainsi à se démarquer des Américains.

Kilkus s'avère sombre, noir et assez mélancolique par rapport à beaucoup d'autres albums de néo-métal. Plus on écoute The pattern of self design et plus on le trouve bon et violent grâce à la présence d'une véritable atmosphère. Cette dernière n'est pas oppressante ou malsaine mais elle est loin d'être gaie. Cette impression est renforcée par un son brut, un peu garage. Les guitares accordées très graves sonnent assez crades, accompagnées d'une très bonne base rythmique. Le tout donne un résultat vraiment agréable mais qui ne serait rien sans le chanteur. Ce dernier sait tout faire. Il peut alterner comme si de rien n'était le phrasé hyper rapide, les gros hurlements et le chant plus conventionnel.

Kilkus réussit à mêler dans tous ses titres un côté mélodique et atmosphérique à de bons passages bien bourrins grâce à un très bon sens rythmique. La force de The pattern of self design est qu'il ne contient aucun mauvais morceau qui donne envie de zapper. D'un autre côté, aucun titre n'arrive vraiment à se démarquer et à se poser comme hit single. Les chansons durent en général plus de quatre minutes (ça change de tous ces groupes aux chansons super courtes) et possèdent toutes un certain charme même si elles manquent d'originalité entre elles. On remarquera l'intro d'a.o.c. ou de the prospect of being alone dans laquelle le chanteur hurle un énorme « So wellcome back to this world ». Kilkus a aussi réussi à finir en beauté l'album par No time for myself, un titre assez atmosphérique de plus de sept minutes.

A découvrir pour tous ceux qui recherchent un son nouveau et rageur dans le néo-métal . Même s'ils n'ont rien inventé dans The pattern of self design, le résultat reste incroyablement efficace et d'une violence rare. Malheureusement, il y a peu de chance de pouvoir entendre une suite.