7.5/10Kent (Stacey) - Breakfast On The Morning Tram

/ Critique - écrit par wqw..., le 24/09/2007
Notre verdict : 7.5/10 - Réveil en douceur… (Fiche technique)

Si l’on peut crier au coup marketing, mais il se dégage de cet album un charme, une simplicité qui désarme rapidement la plume du critique acerbe...


Stacey Kent
Diana Krall, Elisabeth Kontomanou, Madeleine Peyroux… Notre monde contemporain cherche inlassablement celles qui pourraient porter haut l’étendard du jazz vocal et faire que nous puissions, nous aussi, nous exclamer sur notre génération sans rougir en pensant aux Elsa Fitzgerald, Sarah Vaughan, Billie Holiday et autres Dinah Washington…

Passée la vague Norah Jones dont on peut contester la légitimité en terme de jazz, nombreuses sont celles qui font vivre cette tradition ou, comme notamment Patricia Barber, tentent d’innover en la matière. Depuis la sortie de son premier disque, il y a maintenant une dizaine d’année, l’américaine Stacey Kent a su imposer en douceur, entre classique et nouvelles chansons, une patte de velours.


Stacey Kent
Pour ce nouvel album, la belle quitte le label Candid mais pas son mari, le saxophoniste Jim Tomlinson, qui produit ce Breakfast on the Morning Tram, première réalisation pour le mythique Blue Note, label dont elle rêvait lorsqu’elle était enfant. Pour l’occasion, elle fait confiance à Kazuo Ishiguro, lauréat des prix littéraires Booker et Whitbreat, et qui lui voue depuis déjà plusieurs années une réelle admiration et réalise quatre textes sur des musiques de Tomlinson.

Pourtant pas de révolution. Kent puise dans le répertoire romantique, les éléments qui ont fait son succès, même s’il lui arrive de faire des incartades pour la country, la folk, la bossa nova. On retrouve ainsi des reprises de Fleetwood Mac, Serge Gainsbourg, Samba Saravah tirée de la BO d’Un Homme et une femme de Lelouch, What a Wonderfull World immortalisé par Louis Armstrong…

Stacey Kent & Jim Tomlinson
Stacey Kent & Jim Tomlinson
A l’instar d’une Lisa Ekdahl, Stacey Kent sait insuffler des notes joyeuses y compris dans des chansons qui ne le sont pas forcément. L’amertume ne fait pas partie du vocabulaire de la new-yorkaise. Vocabulaire qu’elle pratique aussi bien en anglais que dans notre langue puisque celle-ci a étudié à Paris, totalement envoûtée par la culture et la musique française.

Le résultat est des plus agréables. Si l’on peut crier au coup marketing, il se dégage de cet album un charme, une simplicité qui désarme rapidement la plume du critique acerbe car lorsque Stacey susurre à notre oreille, ce n’est plus qu’une caresse… un rêve.

 

Stacey Kent -Breakfast On The Morning Tram
01. The Ice Hotel
02. Landslide
03. Ces petits riens
04. I Wish I Could Go Travelling Again
05. So Many Stars
06. Samba Saravah
07. Breakfast on the Morning Tram
08. Never Let Me Go
09. So Romantic
10. Hard Hearted Hannah
11. La Saison des pluies
12. What a Wonderful World

Discographie
Breakfast on the Morning Tram (Blue Note / 2007)
Shall We Dance (Kang & Music / 2004)
The Boy Next Door (Candid / 2003)
Christmas Song (Candid / 2002)
In Love Again (Candid / 2002)
Dreamsville (Candid / 2001)
Let Yourself Go (Celebrating Fred Astaire) (Candid / 2000)
The Tender Trap (Candid / 1998)
Close Your Eyes (Candid / 1997)