Justice - Audio, video, disco
Musique / Critique - écrit , le 29/10/2011 (Tags : album video justice disco audio musique music
Lundi 24 octobre, voilà une date très importante pour ED Banger et because music car elle représentait le jour de la sortie d’un album plus qu’attendu par beaucoup de monde. En effet une des plus grosse artillerie de ces 2 labels et descendante désignée des Daft Punk commercialisait son nouvel album baptisé Audio, Video, Disco, trois mots qui représente plutôt bien l’idée que l’on se fait de la musique bondissante du duo Justice ; alias Gaspard Augé et Xavier de Rosnay. En avant toute.
Un album de justice ? Alors là C’est vraiment inattendu !
Pour commencer il faut tout de même admettre que l’arrivée de cet album est
La monnaie de la justicetout sauf une surprise, le plan marketing des deux compères est bien huilé avec un premier EP Civilization sorti en mai dernier (chanson que l’on peut entendre dans une pub pour une grosse marque de vêtement et chaussure) qui sera accompagné d’un clip vidéo éponyme, puis fin septembre deuxième salve avec un nouvel EP Audio, Video, Disco (tiens tiens) qui lui aussi aura droit à son clip vidéo, mettant en scène cette fois le duo lors d’une séance de travail en studio. Voilà avec tout ça si personne ne s’attendait à ce que Justice distribue un nouvel opus alors dans ce cas je vous propose de sortir plus souvent de votre grotte !
Vous avez dit tristesse ?
Bref l’heure n’est pas aux Cro-Magnon mais au contenu de l’album qui débute avec Horsepower, chanson bénéficiant d’une House très lourde sur laquelle on remarque toujours ce travail basé sur la synthétisation instrumentale, cette fameuse Pop-Rock que le groupe transforme pour en faire devenir une plage électro puissante ! Première piste de bonne facture qui est suivie par le déjà très connu Civilization, cette plage est spécifique car elle est le premier single de l’album mais surtout elle est simple, accrocheuse et fait office de rampe de lancement pour le reste de l’opus.
À partir de là, étrangement, les plages qui suivent changent de ton, non pas qu’elles soient de piètre qualité technique mais Justice a voulu laissé transparaître une forme de musique plus intimiste, Ohio est une piste vaguement spatiale, Canon et On’n’On ont des tempos lents sans vraiment de
La planète des singes version Justice.saveur... Le duo cherche à toucher, à jouer avec les sentiments et les pensées : Augé et De Rosnay parlent de mélancolie mais le mot est peut-être trop fort, car ces chansons n’ont pas vraiment pour effet de déclencher une once de cette sensation, à part peut-être si on est originaire de l’Ohio…
La suite BrianVision est un titre qui aurait pu être emprunté aux Daft Punk version Discovery tant on s’en approche ! Parade résonne un peu comme un final avec ces claquements de mains et les chœurs par-dessus, NewLands est un titre beaucoup plus rock qu’électro, les riffs de guitare envoyant l’auditeur quelques dizaines d’années en arrière… Pour finir Helix et surtout Audio, Vidéo, Disco sont ce genre de titres qui ont fait la popularité de Justice, c’est rageur voire répétitif mais la qualité sonore est là ! Pour cette avant dernière piste, l’instrumental est porté par le piano et termine le disque dans une sphère beaucoup plus explosive, voilà une chanson qui devrait faire des ravages en live.
Battage médiatique pour pétards mouillés ?
L’album Audio, vidéo, disco avait la lourde tâche de faire passer ce cap du deuxième album dit de la « confirmation » où de nombreux artistes se sont déjà
Bon OK là ça en imposeplantés en beauté, la suite de Cross démarre pourtant tambour battant (Horsepower, Civilization) puis sombre dans une léthargie trop pataude pour pouvoir toucher et faire ressentir cette fameuse mélancolie, surtout que la fin du disque (Newlands, Helix, Audio Vidéo Disco) renvoie vers les pulsions électro des 2 premières pistes…C’est à n’y rien comprendre !
En conclusion Justice livre un album coupé en 2 avec en ouverture et fermeture de l'album, les pistes qu’on leur connaît, débordantes d’énergie avec des instrumentaux qui dégagent une puissance ravageuse qui fait sauter dans tous les sens. Mais le hic c’est que le milieu de l’album ne s’y prête pas du tout, le duo a voulu se renouveler et expérimenter une autre facette d’eux même, ce qui finalement déstabilise l’équilibre du disque ! Ces pistes ne possèdent pas l’âme et l’expérimentation nécessaire pour les faire sortir du lot, dommage…
Il reste à savoir si en live elles prendront une autre importance et quand on voit l’énergie que transmet l’album live Across the Universe aux gens qui l’écoutent, alors on se dit que tout est possible.
Justice – Audio, Video, Disco
01. Horsepower
02. Civilization
03. Ohio
04. Canon (primo)
05. Canon
06. On'o'On
07. Brianvision
08. Parade
09. Newlands
10. Helix
11. Audio, video, disco
12. If you know - Barton Fink