Indochine - Paradize
Musique / Critique - écrit par Emeric, le 05/01/2003 (Tags : indochine album paradize sirkis nicola oli sat
A part les intemporels 3 nuits par semaines, tes yeux noirs et le désormais mythique Aventurier, je ne connaissais pas Indochine ; l'occasion m'a été donnée de combler mes lacunes par la sortie du dernier album Paradize. A leurs débuts, certains journalistes leur avaient prédit un succès éphémère, à peine un été. Or plus de 20 ans après, et quelques interruptions, l'esprit d'Indochine revient envahir la France, avec, comme chacun sait, Nicola Sirkis en seul rescapé.
Sorti il y a quelques mois déjà, Paradize est un franc succès avec plus de 800 000 albums vendus ! Cela paraît incroyable mais on peut tout de même avancer quelques arguments pour expliquer ce retour triomphal. Cela faisait un bout de temps qu'Indo n'avait pas sorti d'album (août 1999 Dancetaria) et tout le monde était impatient, à savoir ceux de la génération passée où boums et autres soirées étaient rythmées par le quatuor mais aussi la génération actuelle désirant en connaître plus sur ce groupe désormais incontournable dans les discothèques françaises. Outre l'aspect multi générationnel, cet album repose sur d'excellentes bases, celles qui ont fait le succès d'Indochine : mélodies agréables, prenantes et textes simples mais touchants. On note aussi la collaboration avec de nombreux artistes qui se révèlent être fans avec Mickaël Furnon (Mickey 3D) et Jean-Louis Murat qui sont venus proposer leurs textes d'eux-mêmes. A noter qu'un second titre de Mickey 3D a été réalisé mais le thème abordé (la mort du frère de Nicola) était encore trop sensible actuellement pour être diffusé.
Nicola a également contacté la ravissante Melissa Auf Der Maur (l'ex bassiste de Hole qui prépare un album solo très attendu) avec laquelle il effectue un excellent duo à l'image de Paradize sur Le grand secret. On remarque deux styles différents sur l'album, l'un plutôt electro où arrangements électroniques côtoient les instruments traditionnels le tout créant des sons très 2000, à la mode, mais aussi un style plus sobre et dépouillé : piano/voix (le grand secret). Ces deux styles parviennent toutefois à créer une ambiance étrange que l'on retrouve également dans les textes en général et notamment dans Le grand secret, qui est pour moi le meilleur titre de l'album. Je passe en effet sur le tube J'ai demandé à la lune, titre dont le thème ou plutôt son sens est très simpliste, la mélodie trop rengaine et l'interprétation un peu moyenne. Enfin, il s'agit là de quelques détails vite oubliés à l'écoute de Mao Boy et autres Popstitute.
Cet album qui est largement à la hauteur des précédents a donc permis à Indochine de rejoindre le paradis.