6/10High-School Motherfuckers - Backseat education

/ Critique - écrit par nazonfly, le 10/02/2009
Notre verdict : 6/10 - Oooops they did it again (Fiche technique)

Tags : rock school high groupe motherfuckers album metal

Hey ho, let's go, hey ho let's go ! Chez High-School Motherfuckers, l'héritage des Ramones est certes moins visible que celui de Blink 182. Du skate-punk maîtrisé et sans fioritures.

Avec un nom de groupe aussi finement trouvé que High-School Motherfuckers (Les enfoirés du lycée), un album au titre évocateur Backseat education (l'éducation sur des sièges arrières, je vous laisse deviner ce qu'on peut faire sur les sièges arrières d'une voiture) et une pochette représentant une Britney Spears époque Ooops I did it again (avec mini-jupe rose et noir, couettes blondes et en train de sucer une sucette), ainsi que quelques têtes de mort disséminées ici et là, on partait avec un a priori positif sur ce groupe venu de Paris. D'autant plus qu'ils ont été nourris à la soupe des Ramones, The Clash ou Sex Pistols et que le groupe a été lancé après une soirée hommage aux Ramones ! On est conquis.

Une éducation sur des sièges arrières... Non ? Si !

L'album nous ramène malheureusement à la réalité. Allons-y, n'y allons pas par quatre chemins. Les Clash ou les Pistols sont plutôt loin. L'attaque à la batterie de Let's go, suivie par la guitare-qui-va-bien, nous ramène une petite dizaine d'années en arrière, au son de ce punk qu'on appelait skate-punk. Bien sûr, ça sonne plus comme du rock sucré, propre à émoustiller les petites blondes qui courent dans les prés. Ou à la rigueur comme de la musique d'ado en pleine rebellitude, une musique qui doit encore se demander si elle grandira un jour. Ce n'est d'ailleurs pas franchement étonnant qu'ils aient fait un concert à l'Elysée Montmartre avec des ex-Blink 182 qui ont formé le groupe +44 ; indicatif téléphonique de l'Angleterre. Là ça vous en bouche un coin ! Cet esprit Blink machin qui utilise des chiffres qui ne sont même pas une marque de bière semble assez loin de l'esprit punk, de cette envie de dire « Casse-toi, je fais ce que je veux » aux critiques bien pensantes, en écho au fameux Do It Yourself. Malheureusement plus personne ne se pointe avec sa guitare et son couteau sur scène et, de fait, la musique manque souvent d'originalité, même si elle ne manque pas de maracas. High-School Motherfuckers fait partie de ces groupes qui mettent leur énergie et leur envie à défaut de renouveler un genre. Je sais que la critique est facile, mais la vie est une salope, comme on dit dans les milieux autorisés. En tout cas cette bande de D générés ne vous laissera pas une minute de répit sur la petite trentaine que contient la galette. Comme les plus grandes célébrités trashs du moment, ils se lancent à l'assaut de vos petites oreilles et surtout de vos pieds pour vous donner l'envie de sauter, de hurler avec eux et surtout de pogoter comme quand vos rhumatismes ne vous faisaient pas encore souffrir. Bref, avec Backseat education, vous n'aurez, au moins, pas l'impression qu'on vous a trompé, que sous le Hyde qu'on vous a présenté se cache un abominable Jekyll tout gentillet : ça s'annnonce comme du punk-rock et c'est résolument du punk-rock.

Comme un Ramone, référence annoncée, les High-School Motherfuckers vous lancent un dernier « Au revoir » en vous donnant rendez-vous pour une bonne cuite en Hongrie. Et ça franchement, c'est comme les cartes bancaires, ça n'a pas de prix.

High-School Motherfuckers - Backseat education

01. Let's go
02. Rock candy
03. Will I grow up ?
04. Get away
05. Backstage baby
06. Life's a bitch
07. D Generated
08. Celebrity trash
09. Jekyll & Hyde
10. Like a ramone
11. Goodbye (en téléchargement sur leur site le 14 févrieri)
12. Hangover in Hungary