Ginger Frolic - Interview - 5 Décembre 2007

/ Interview - écrit par Vincent.L, le 03/12/2007

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Avant la sortie du second album de Ginger Frolic (dont la date est encore indéterminée), le groupe bordelais nous a accordé une interview.

Krinein : Aux dernières nouvelles, vous aviez terminé d’enregistrer votre deuxième album avec l’écriture de textes en français. Où en êtes-vous ?
Bastien : Pour l'instant on peaufine les morceaux, on se laisse un peu vivre pour trouver les arrangements qui feront l'unanimité au sein du groupe, et c'est vrai que ça demande de prendre du temps et du recul surtout....

N’avez-vous pas peur que, paradoxalement, le rendu en Français déçoive vos fans de la première heure ?
Mika : Au niveau du français c'est juste un essai, quelque chose qu'on avait envie de tenter pour voir si on était capable nous aussi de pondre des textes. Rien n'est définitif et absolu. L'anglais reste pour nous le moyen le plus naturel d'accompagner nos morceaux. Simplement c'était comme un challenge de se mettre à écrire en français et ça nous a permis de voir la difficulté de ce processus. Une bonne expérience pour nous.

Les démos que l’on peut écouter sur MySpace annoncent un son plus rock. Pourquoi avez-vous choisi de vous diriger dans cette direction ?
Julien : Cela s'est imposé naturellement pour nous, et je pense que le fait de changer la configuration de nos live (on basait les morceaux sur des séquences)nous a permis de trouver une énergie nouvelle. Et puis je pense qu'on avait tous les quatre envie de sortir un peu des morceaux très pop du premier album. On avait envie d'apporter de la fraîcheur et de la spontanéité à nos titres. On va travailler sur des sons beaucoup plus naturels sans pour autant oublier les synthés qui font aussi notre couleur.

Vous déclarez avoir pris votre temps pour ce deuxième album. Pourquoi ?
Paul : On fonctionne comme ça, on a besoin de se retrouver tous les quatre tranquillement et de se poser pour trouver des idées et en plus comme on enregistre nos démos à la maison, on aime bien se prendre longtemps la tête sur les sons, les structures... Et puis on a envie de sortir ce disque dans de bonnes conditions donc on regarde les choses se construirent petit à petit en essayant de bien faire les choses.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ?
Bastien : Les principales difficultés rencontrées sont plutôt au niveau des réseaux et des médias. Je pourrais faire un mémoire dessus... Disons qu'en ce qui nous concerne on s'est heurté au problème de tous les groupes français chantant en anglais. Genre : "C'est bien votre truc mais ça passera jamis en radio les mecs, faut mettre du Brel sur vos mélodies ou mettre 15 000 euros en campagne pub sur nos ondes".

Quels sont les artistes qui vous ont influencé pendant la conception et l’enregistrement ?
Paul : Il y en a au moins une ou deux tonnes ! Mais principalment (et ça change selon les quatre membres) Editors, Bright Eyes, Sparklehorse, The Futurheads, The Bravery et Arcade Fire.

Quel accueil a reçu Keyboard In A Tree ?
Bastien : On a eu un succès d'estime notamment de bonnes critiques dans Les Inrocks et Rolling Stones. Au niveau succès populaire le disque de diamant a été loupé de peu, c'est con...
Mais bon, on a fait des dates qui ont été très enrichissantes pour nous et on a rencontré des groupes comme The Rakes, Hushpuppies, AS Dragon ou The Servant qui nous ont beaucoup appris.

Avez-vous un nom et une date de sortie pour le prochain album ?
Bastien : Rien de précis pour l'instant...

Y a-t-il un message particulier que vous cherchez à faire passer au travers de vos chansons ?
Mika : C'est plus des sensations que l'on veut faire passer que des messages, on souhaite juste que les gens associent un moment particulier de leur vie à un de nos morceaux ou a un passage d'une de nos mélodies. Je pense que ça c'est le pied ultime..